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A cette occasion, les participants ont appelé à un mode de paiement électronique présentant plusieurs avantages, à l’instar de la réduction des problèmes de sécurité, de l'amélioration de la rentabilité des services monétaires, de l'augmentation du taux de rotation de l'argent et de la diminution des coûts.
En effet, lors de cette édition 2015, organisée du 27 au 29 avril par i-Conférences, spécialisée dans l'organisation de conférences B2B pour toute la région africaine, en partenariat avec MasterCard, les intervenants ont plaidé pour accélérer en Afrique le passage du mode de paiement cash au paiement électronique (le cashless).
Dans la foulée, l’opportunité a été propice pour Hassan Alaoui, PDG de i-Conférences, d’indiquer que l'utilisation de la carte bancaire dans cette région a, certes, connu, une progression significative ces dernières années, mais il n’en demeure pas moins qu’une importante marge de croissance reste tout de même à explorer.
Et d’ajouter dans une déclaration à la Map, que Cartes Afriques, au fil des éditions passées, a réussi à accompagner la promotion et la vulgarisation de l'utilisation de la carte en Afrique francophone.
Même son de cloche du côté de Faissal Khdiri, directeur général Afrique MasterCard-Maroc, qui a également souligné que l'Afrique a progressé dans son cheminement vers une société sans cash.
Néanmoins, relève-t-il, le potentiel demeure encore immense et le continent n’en est qu’à ses débuts. Dans ce sens, il a fait savoir que plus de 98 % des transactions sont encore effectuées par espèces. De fil en aiguille, M. Khdiri a évoqué que le Royaume, le Nigeria, le Kenya et l'Afrique du Sud se présentent comme des modèles en Afrique en matière de vulgarisation du paiement électronique, signalant, de ce fait, que ces pays sont en phase d'adoption de ce mode de paiement en capitalisant sur le pouvoir de l'innovation et des technologies. Et de prédire, dans le pipe, une évolution des technologies de paiement en Afrique qui tend à être plus rapide dans les 5 prochaines années.
En attendant, ce responsable a dévoilé que sous le ciel marocain, 12 à 13 millions cartes sont utilisées essentiellement pour le retrait d'argent. D’où, a-t-il précisé, l’engagement de MatserCard de son côté, à accroître et multiplier par trois le réseau d'acceptation des cartes au pays du Soleil couchant. C’est ainsi que M. Khdiri a affiché sa volonté d’augmenter le chiffre actuel des commerçants qui acceptent la carte au niveau du Royaume et qui est de l’ordre d’une trentaine de milliers, pour en atteindre les 100.000.
En outre, il a tenu à faire ressortir que le paiement via mobile est en train de transformer les systèmes de paiement en Afrique, du moment que le téléphone portable présente d'énormes potentialités à même d'accélérer l'inclusion financière dans le continent.
Et de mettre en exergue un fait patent : le cash est une sorte de mauvais cholestérol de l'économie. En fait, pour lui, la corruption, le terrorisme et le trafic d'armes ne se financent pas par le paiement électronique, puisque ce dernier concourt à la création d'un climat de confiance et de transparence permettant ainsi le développement d'une économie transparente.
Cette 10ème édition, qui se veut une plateforme idoine pour participer à un débat prospectif, discuter des challenges de l'exclusion financière, des moyens à même d'intégrer des millions d'Africains dans le système financier et leur offrir des services financiers à valeur ajoutée grâce aux technologies et à l'innovation, a connu la participation de plus de 600 dirigeants, dont des représentants gouvernementaux, banquiers, assureurs, équipementiers, experts et consultants internationaux, financiers, fournisseurs de solutions et matériels NTIC, commerces, administrations publiques, gestionnaires de services publics ainsi que tous les acteurs du paiement dans la région venus de 50 pays.
Et ce n’est pas tout. Les organisateurs de Cartes Afrique ont insisté pour rappeler que l’objectif de la tenue de ce genre de conclave est justement de projeter la région dans l'avenir en proposant une nouvelle formule organisée autour de trois journées dédiées aux technologies de la carte, aux solutions de biométrie gouvernementales et de paiement, aux applications dédiées au transport et celles consacrées à la distribution et au commerce. C’est ainsi que les participants ont débattu de plusieurs thématiques, en l’occurrence les "Tendances dans le monde et en Afrique", "Quel business model pour les programmes de la carte ?", "Les enjeux de l'acceptation", "Convergence mobile/carte", "microfinance et microcrédit", "Champs d'application du E-Gov", "Obstacles à la réalisation des projets E-Gov" et "Commerce de proximité et déploiement des solutions de paiement".