​L'insémination artificielle bovine suscite de grands espoirs au Mali

La première campagne nationale d'insémination artificielle bovine menée depuis quelques mois au Mali, sous l'égide d'experts confirmés de l'Association marocaine des producteurs de la viande rouge (ANPVR), s'affirme désormais comme une véritable feuille de route pour l'essor de l'élevage local, laissant entrevoir des perspectives prometteuses en termes économiques, de productivité et de compétitivité pour toute la filière.
Dernier né de la coopération fructueuse et multiforme entre les deux pays frères, ce programme pilote d'insémination artificielle a été lancé à la faveur du don Royal annoncé par SM le Roi Mohammed VI lors de la visite du Souverain en février dernier au Mali et consistant notamment en 125.000 doses de semences bovines, ainsi que de matériel d'insémination artificielle composé de caisses d'insémination artificielle, et de containers de stockage de semences. 
Ce don, octroyé par la Fondation Mohammed VI pour le Développement durable, vise à moyen terme, la production de femelles améliorées génétiquement, outre l'augmentation de la production laitière et l'amélioration du revenu des éleveurs maliens.
Nouvelle illustration de l'engagement constant du Maroc aux côtés du Mali, ce programme a franchi, dimanche, un nouveau palier avec la signature d'une série de contrats pour le recrutement d'inséminateurs maliens, marquant ainsi le démarrage effectif des premiers circuits d'insémination qui constituent un maillon essentiel pour l'aboutissement de cette campagne d'amélioration génétique du cheptel bovin au Mali. 
La cérémonie de signature de ces contrats s'est déroulée en présence notamment du ministre malien du Développement rural, Bocary Téréta, d'une délégation marocaine composée des membres de l'ANPVR et de Malak Hanouffi, du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, de l'ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, ainsi que des cadres et professionnels du secteur de l'élevage au Mali. 
Selon la Direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA) à Bamako, le Mali dispose d'un cheptel bovin important, mais son élevage est loin de couvrir les besoins en lait et en viande de la population qui connaît une forte croissance.
Secteur clé du développement socio-économique, l'élevage au Mali est confronté à l'insuffisance de l'encadrement technique et de la couverture sanitaire, et surtout à la faiblesse du potentiel génétique de la race locale, souligne-t-on.
"Aujourd'hui, nous mettons sur les rails ce programme ambitieux qui marque un nouveau départ pour le développement de la filière bovine au Mali en tirant profit de l'expérience réussie du Maroc dans ce domaine", a déclaré à la MAP, le chef de la mission de l'ANPVR, Zakaria Lamdouar.
Tout en se félicitant de l'engouement des éleveurs maliens et des professionnels du secteur pour ce programme d'insémination, M. Lamdouar a indiqué que la signature de ces contrats est le couronnement des efforts multiples déployés depuis des mois par l'ANPVR dans le cadre de l'exécution de ce programme qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'élevage bovin, secteur essentiel de développement socio-économique au Mali.