​Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino transportent leurs fans au Pays d’Alice

Le célèbre trompettiste Ibrahim Maalouf et le rappeur  français de talent Oxmo Puccino viennent de sortir un nouvel album, en duo, intitulé «Au Pays d’Alice. Un retour au pays du personnage inventé par Lewis Caroll, en 1865. 
Ce pari fou de réunir le rap et le jazz pour raconter une nouvelle version des «Aventures d’Alice au pays des merveilles», les deux artistes y travaillaient dessus depuis trois ans. En effet, les deux musiciens se sont rencontrés lors du Festival d’Ile-de-France de 2011. Le trompettiste Ibrahim Maalouf présent pour une création autour du “Merveilleux” avait fait appel au rappeur pour les textes et la voix. Tous deux décident alors de prolonger le plaisir et de rendre l’œuvre pérenne. Ainsi est né ce fameux album composé de quinze titres qui revisitent l’histoire d’Alice au pays des merveilles à la façon XXIe siècle. Il faut dire que la magie des doigts d’Ibrahim Maalouf et  la ravissante poésie d’Oxmo Puccino, a fait de cet album, sortit le 18 novembre dernier, un véritable succès.  Dans ses textes, le rappeur s’est bien évidemment inspiré du livre culte de Lewis Carroll, mais a également su s’en éloigner et s’approprier cette mythologie du rêve avec ses propres mots. «Je savais qu’il avait cette force créative pour imaginer quelque chose de totalement neuf à partir d’un texte aussi connu», précise le trompettiste jazz à qui tout réussit, Ibrahim Maalouf.
Dans un entretien accordé à «rfimusique.com»,  ce dernier a déclaré que lui et Oxmo Puccino sont depuis longtemps dans les mêmes sphères amicales et musicales. «Ça fait déjà pas mal de temps que l’un et l’autre, nous avions envie de concrétiser un projet ensemble. Pour moi, au-delà même du hip-hop, Oxmo est l’un des meilleurs auteurs en France», a-t-il dit. 
Concernant les textes, le célèbre rappeur français a fait savoir qu’il a dû relire plusieurs fois le livre de Lewis Carroll, tout en prenant des notes. «J’avais besoin de bien l’appréhender pour mieux m’en détacher en créant mon propre monde», indique-t-il. Et d’ajouter : «L’histoire en soi est extraordinaire, mais elle reste à distance de ce que l’on vit aujourd’hui. J’ai donc choisi de la rapprocher de notre époque, pour la rendre palpable. Alice, ça peut être notre voisine ; le lapin transi, c’est vous qui n’osez pas déclarer votre flamme ; la Reine est paranoïaque et imbue de son pouvoir ; le roi, soumis…Tout ceci est transposable en 2014. N’importe qui peut s’y retrouver».
Questionné sur le fait de partir d’une création en 2011 pour arriver à un disque en 2014, Ibrahim Maalouf dit : «Pour être honnêtes, nous étions super fiers de ce projet, qui a cependant demandé un an de travail. Trop de créations ne sont jouées qu’une fois. Nous avons refusé cette fatalité, très française. Ce n’était pas possible d’en rester là. J’ai donc choisi de produire cet album, ce qui représente un vrai investissement. C’est bien plus lourd que mes précédents disques, mais je voulais garder le contrôle, nous donner les moyens d’être fidèles à notre création».