​Douzi, du rai à la chanson religieuse

Dans son nouveau clip, l’artiste 
met en scène les venelles de la cité ocre, ses habitations traditionnelles, ses paysages pittoresques ainsi 
que la beauté de l'habillement 
traditionnel marocain


Deux décennies après avoir sorti son premier album, qui s'est vendu à 700.000 exemplaires, l'artiste marocain Abdelhafid Douzi vient de lancer sa toute première chanson religieuse à l'occasion du Ramadan, portant le nom du mois béni. Diffusée principalement sur YouTube, la chanson a été écrite par Mohamed Maghribi tandis que la distribution musicale est l'œuvre de Anazar. «La musique a été interprétée par un groupe de musiciens professionnels turcs, en harmonie avec des paroles centrées sur l'invocation de Dieu et les bienfaits du mois sacré», précise-t-on dans un communiqué de présentation de cette chanson. Tourné à Marrakech, le vidéoclip du titre, réalisé par le célèbre Khalid Douache met en scène les venelles de la cité ocre, ses habitations traditionnelles, ses paysages pittoresques ainsi que la beauté de l'habillement traditionnel marocain, conçu pour l'occasion par le styliste Abdelahad Belghazi.
Né d’une mère algérienne et d’un père marocain, Douzi est aujourd’hui un citoyen belge. Entre la chaleur des sons du Maghreb et l'efficacité des rythmes pop et électro, entre les mélodies du Sud et les ambiances du Nord, il ne choisit pas: il inclut, intègre et enrichit. Entouré de ses 6 frères et sœurs, dès l'âge de 3 ans, le petit Douzi fredonne déjà des chansons, et à 5 ans à peine, il interprète publiquement sa première chanson composée par son frère Kader, ancien chanteur et pièce maîtresse de sa carrière, à l'occasion d’une émission de télévision à Rabat. La chanson s'intitule « La lilharb », (Non à la guerre) et rencontre un grand succès. 
Pendant un certain temps, Douzi hésitera entre la voie du dessin, dans lequel il excelle, et celle de la musique. L'année 1993 signera alors son choix définitif, quand dans le cadre de la « Fête de la jeunesse», organisée par la station radio d'Oujda, Douzi reçoit son premier diplôme de mérite, alors qu'il était le plus jeune chanteur de la compétition. Dès lors, la machine est lancée et Douzi devient l’enfant prodige du raï.
En 1994, Douzi a 8 ans lorsqu'il enregistre son premier album « Goulou Imumti tjini », (Maman, reviens à moi). L’œuvre fait fondre les cœurs. Résultat: plus de 700,000 exemplaires vendus au Maroc. Depuis, une dizaine d’albums ont suivi. 
Chanteur de Raï prodige, il n'a cessé d'ouvrir les horizons de cette musique en chantant aussi bien en français, arabe, anglais, turque, espagnol ou hindi; et créant de ce fait son nouveau style de musique. En 2008, il a créé, avec son manager, le label Linatop Production qui lui permet alors un contrôle total de son œuvre et de sa diffusion. 
Malgré son jeune âge, la carrière de Douzi s'étend aujorud’hui sur trois décennies, et autant de prix et reconnaissances internationales.