-
Technologies de l’intelligence artificielle: Les secteurs technologique et de la gouvernance accusent un retard par rapport à la dynamique globale
-
Remise gracieuse aux entreprises débitrices : Ouverture exceptionnelle des perceptions de la CNSS samedi et dimanche prochains
-
Port de Lamhiriz : Les débarquements de la pêche en hausse de 12% à fin novembre 2024
-
Guelmim-Oued Noun : Commercialisation de plus de 1.000 Qtx de semences sélectionnées au cours de la campagne agricole 2024-2025
-
Réseau électrique national de transport : Près de 30 MMDH d'investissements entre 2024 et 2030
Ainsi, selon cette analyse des données statistiques publiée lundi dernier, le début de cette année est conforme aux prévisions, avec une stagnation du prix moyen affiché sur tout le Royaume. Quoique, précise la même source, chaque région connaisse ses propres variations avec des prix au mètre carré (m2) qui peuvent être très variables d’une ville à l’autre.
«En janvier 2015, le prix moyen du mètre carré a évolué de 3% par rapport au début de l’année 2014 au Maroc», indique-t-on notant que la dernière baisse des prix de l’immobilier marocain remonte désormais au mois d’octobre 2014, où le prix moyen affiché était de
13.079 DH.
En fait, est-il ajouté, le prix a connu, un mois plus tard, soit en novembre 2014, une évolution à raison de 3,7% et ensuite une autre amélioration de l’ordre de 2,3% au cours du mois de décembre dernier.
En décodé, le prix du mètre carré au Maroc oscillait entre 13.000 et 13.500 DH de janvier à novembre 2014 et depuis cette date à janvier dernier, il frôle quasiment les 14.000 DH.
Aussi, il ressort, dans la répartition par villes du baromètre, une baisse des prix importante et inattendue à Agadir.
En effet, le prix moyen au m2 dans la ville d’Agadir a connu une baisse de 9%, soit la plus significativement enregistrée au courant du mois de janvier dernier. A la capitale spirituelle, a contrario, les prix ont augmenté de 9,8% en moyenne depuis le mois de novembre 2014.
A la surprise générale, ajoute la même source, Rabat, a, connu une hausse considérable (3,5%) du prix moyen, détrônant, ainsi et pour la première fois, celui de la capitale économique (16.260 DH contre 15.918 DH).
Du côté de la demande immobilière, l’analyse met en exergue des demandes de location qui sont en hausse au cours du mois dernier sur toutes les grandes villes du Maroc, à l’exception de la ville de Fès où les demandes d’achat dépassent et de loin celles de la location.
Quoi qu’il en soit, le témoignage à ce sujet de Jibril Philippe Lemaire, directeur d’une agence immobilière à Agadir demeure éloquent : «Il est un peu tôt pour se prononcer sur un “futur” du marché immobilier marocain, mais il semble, a priori, que la demande se maintienne au rythme du début de l’année 2014. En revanche, même si les prix semblent s’orienter légèrement vers la baisse, la clientèle étrangère notamment européenne reste circonspecte quant à l’avenir touristique du Maroc».
Et à Kenza El Alaoui Ismaili, directrice d’une agence immobilière sise à Casablanca de souligner un pessimisme palpable dans le secteur : «C’est sûr qu’on est juste au début de l’année mais malheureusement l’année 2015 s’annonce aussi incertaine que 2014 voire une simple continuité de cette dernière. Parmi les segments les plus touchés au Maroc, c’est celui des villas. Déjà, ces constructions sont réservées à une clientèle sélective, mais il semble qu’en 2014, très peu de Marocains s’y soient effectivement intéressés. Les mises en chantiers sur ce segment affichent la plus grosse chute soit 42%, et la baisse de la production est toute aussi démonstrative, soit 36% en moins que l’année précédente.
Ces résultats révèlent le niveau de pessimisme qui règne de manière générale sur le secteur de l’immobilier au Maroc et qui est ressenti même dans bon nombre de transactions au niveau des ventes ou des locations». Pour sa part, le portail immobilier recommande, face à un marché relativement instable, aux acheteurs comme aux vendeurs de suivre des stratégies adaptées afin de relancer l’activité immobilière.