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La Liga tend les bras au Barça: avec désormais quatre points d'avance sur le Real (2e, 86 pts) à deux matches du terme, le leader catalan (1er, 90 pts) peut être sacré dès la prochaine journée en cas de succès contre l'Atletico Madrid.
Bref, la "Maison blanche" a probablement fait une croix sur la Liga lors de cette 36e journée. "Notre objectif est beaucoup plus compliqué à atteindre mais nous devons continuer", a déclaré l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, l'air sombre.
Mais la balle est dans le camp blaugrana: une victoire contre l'Atletico ou bien face au Deportivo La Corogne lors de la dernière journée suffira à couronner Barcelone, qui a remporté un succès précieux samedi au Camp Nou grâce notamment à un ciseau splendide signé Pedro Rodriguez.
Evidemment, reste à savoir si les deux dernières journées seront jouées alors que la Fédération espagnole (RFEF) et le syndicat des joueurs (AFE) ont menacé d'une grève illimitée du football à partir du week-end prochain, afin de protester contre un récent décret gouvernemental sur la question des droits télévisés.
Mais cette menace n'est pas le plus grand souci du Real. Le club champion d'Europe 2014 n'a plus le choix pour sauver son printemps: il doit conserver sa couronne en Ligue des champions, où les joueurs de Carlo Ancelotti vont devoir remonter mercredi l'écart d'un but concédé en demi-finale aller contre la Juventus Turin (2-1).
Ronaldo rate un penalty
"Les joueurs ont tout donné et ils savent qu'avec le même jeu on peut atteindre la finale", a assuré Ancelotti.
Au stade Bernabeu, le cauchemar du Real a débuté samedi par une pléiade d'occasions manquées: coup franc de Gareth Bale sur l'équerre du but valencien (14e), tête de Cristiano Ronaldo sur la transversale (19e) et tir de "Chicharito" Hernandez sur le poteau (40e).
Pour ne rien arranger, le métronome allemand Toni Kroos a été contraint de sortir (24e), victime d'un coup à une hanche, ce qui a complètement désorganisé le onze merengue, déjà privé de Karim Benzema (convalescent) et Raphaël Varane (fièvre).
Et il y a eu ces deux buts: un contre conclu par Paco Alcacer (19e) et une tête de Javi Fuego (26e) qui a valu au gardien madrilène Iker Casillas les sifflets nourris du Bernabeu.
Enfin, quand Gareth Bale a obtenu un penalty juste avant le repos (45e+1), Ronaldo a vu sa frappe stoppée par Diego Alves, un spécialiste de l'exercice.
Le Barça se frotte les mains
En seconde période, seul "Chicharito" Hernandez a tenté de secouer le Real, obtenant notamment le corner qui a amené la réduction du score de Pepe (56e). Et même si Isco a entretenu l'espoir par une frappe splendide (84e), Valence a fini par arracher un nul précieux dans sa quête d'une qualification pour la Ligue des champions.
Du coup, c'est le Barça qui se frotte les mains. Les Catalans peuvent être sacrés champions dès le week-end prochain, si la menace de grève ne l'empêche pas.
Au Camp Nou, les hommes de Luis Enrique ont remporté samedi un succès précieux contre la Real Sociedad: but de Neymar sur une ouverture lumineuse de Lionel Messi (51e) et ciseau éblouissant de Pedro (85e).
"Les joueurs n'ont pas spéculé", s'est réjoui Luis Enrique. "Tout ce que j'ai vu m'a enchanté."
Messi, déjà héros de la demi-finale aller de C1 face au Bayern Munich mercredi (3-0), a encore été très bon samedi. Et l'Argentin semble aborder en pleine forme le grand objectif de la fin de saison du Barça: remporter un fabuleux triplé Liga-C1-Coupe du Roi, comme 2009.