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A cette occasion, le chercheur en patrimoine populaire hassani, Ibahim El Haïssen, a indiqué que la promotion de la culture hassanie nécessite la mise en place d’une Charte nationale pour la sauvegarde de ce patrimoine et l’adoption de lois et de législations à même de préserver ses différentes composantes artistiques et littéraires, y compris les manuscrits et les livres anciens. Il a, par ailleurs, préconisé au volet pédagogique, l’intégration de la culture hassanie dans les cursus scolaires, l’organisation de manifestations et de journées culturelles sur le patrimoine hassani et la sensibilisation des élèves à l’importance de l’action culturelle.
L’organisation d’expositions, de foires et d’évènements touristiques, se fixant comme objectifs de promouvoir et de faire connaître le patrimoine populaire hassani, a été également recommandé par M. El Haïssen. Mettant en avant la richesse du patrimoine culturel hassani et la diversité linguistique et artistique de ses modes d’expression, influencés, entre autres, par le mode de vie tribal, l’environnement sahraoui, les pratiques religieuses et la culture arabe, le chercheur a également évoqué le rôle important de la musique, de la poésie hassanie dite “Laghna”, de l’artisanat et de la pêche traditionnelle dans la perpétuation de cet héritage de génération en génération.
Les participants à cette table-ronde ont également souligné l’importance sociale et symbolique du patrimoine culturel hassani, en tant que capital immatériel, mettant en évidence sa contribution réelle aux efforts de développement dans les provinces du Sud et appelant à la nécessité de l’implication de l’ensemble des acteurs dans la promotion de ses différentes composantes. La deuxième rencontre du Forum des jeunes marocains pour le troisième millénaire organisé sous le signe “Le développement des provinces du Sud, la place actuelle et le rôle futur du capital immatériel”, a connu la participation de 200 jeunes de toutes les régions du Maroc, de décideurs, de représentants d’institutions régionales et internationales, ainsi que d’éminents chercheurs et spécialistes des questions du développement dans ses liens avec le capital immatériel.
Cette manifestation constitue une occasion pour interroger les enjeux, les fondements, les dimensions et le rôle du capital immatériel dans la production de la richesse et identifier les conditions requises pour que les jeunes puissent prendre conscience des défis liés à la nouvelle conception de la richesse.