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L'actrice a visité ce camp situé dans la province de Mardin en compagnie d'Antonio Guterres, Haut-commissaire aux réfugiés. Tous deux ont eu des entretiens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui se trouvait dans la ville à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés. «Nous sommes ici pour une simple raison : cette région est l'épicentre d'une crise mondiale. Près de 60 millions de personnes sont déplacées» du fait des différents conflits dans le monde, a déclaré Angelina Jolie lors d'une conférence de presse dans le district de Midyat, situé dans cette province. «Il ne s'agit pas seulement d'une "crise des réfugiés", mais d'une crise de la sécurité et de la gouvernance mondiales, qui se manifeste par la pire crise des réfugiés jamais enregistrée, et des déplacements massifs», a souligné l'actrice.
Elle a aussi appelé à prendre conscience de «la valeur des réfugiés», qui doivent être «protégés», et dans lesquels il faut «investir». «Ils ne sont pas un problème, ils font partie de la solution à cette crise mondiale», a-t-elle estimé. L'actrice a appelé la communauté internationale et les dirigeants dans le monde à reconnaître ce que signifie cette hausse sans précédent du nombre de déplacés.
Elle a remercié la Turquie, devenue le premier pays d'accueil de réfugiés du monde, et d'autres pays pour avoir pris en charge les réfugiés syriens qui fuient la guerre civile dans leur pays.
Angelina Jolie très à l'écoute des réfugiés syriens a pu durant ce voyage écouter les récits de leur fuite. L'actrice et réalisatrice n'a pas fait le déplacement seule, elle est venue en Turquie avec sa fille Shiloh Jolie-Pitt. D’ailleurs, plus tôt samedi, elle a été vue marchant autour de Mardin et visitant des boutiques en compagnie de sa fille Shiloh.
Pour sa part, M. Guterres a souligné qu’avec sa politique de frontière ouverte, «la Turquie est un pays modèle, comparé au reste du monde, qui demeure fermé ». il a également rappelé que bien peu d'aide internationale venait aider Ankara dans cet effort. Avec ses 1,8 million de réfugiés officiellement recensés, la Turquie est en effet le premier pays par le nombre de personnes accueillies aujourd'hui dans le monde, avec 11% de leur population totale.
Le Haut-commissaire Guterres a déploré qu'en moins de cinq ans, depuis 2010, le nombre des déplacés dans le monde avait été multiplié par cinq, et regretté que la communauté internationale n'ait pu ni prévenir les conflits qui en sont la cause, ni non plus répondre à l'urgence humanitaire qui en découle.
Quant au président Erdogan, il a raillé la riche Union européenne, terre des droits de l'Homme, mais qui n'accueille que le dixième des réfugiés actuellement hébergés dans son pays.