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Dans le cadre de cette compétition, le public du FIFM a pu découvrir deux créations originales, qui feront probablement partie des surprises de cette 14ème édition, où ils concourent pour l’Etoile d’Or (le Grand Prix du Festival), le Prix du jury, le Prix de la mise en scène et ceux des interprétations féminine et masculine. Il s’agit du film azerbaïdjanais «Nabat», de son réalisateur Elchin Musaoglu, et de «Red rose» de l’Iranienne Spideh Farsiqui.
Le premier, qui se veut un hommage à toutes les femmes d’Azerbaïdjan qui ont souffert de la guerre, relate l’histoire de «Nabat » et son mari Iskender, un ancien garde forestier âgé et malade, qui vivent dans une petite maison isolée à l’écart du village le plus proche. La guerre, qui leur a pris leur fils, s’est installée dans le pays. Les seules ressources du couple proviennent de leur unique vache et de la vente du lait que Nabat vend au village, le plus près, tous les deux jours.
L'ombre de la guerre s'étend progressivement sur la région et les habitants abandonnent peu à peu leur village, jusqu'à ce qu'il ne reste que Nabat, cette vieille femme qui refuse de quitter les membres de sa famille enterrés dans ledit village. A la mort d’Iskender, Nabat dont le rôle est interprété avec brio par l'actrice iranienne Fatemeh Motamed Arya, se retrouve à vivre dans un lieu aujourd'hui déserté par les hommes, mais sous le regard d'une louve...
« A travers l'histoire de Nabat, une vieille dame courageuse, restée seule dans son village, évacué sous les bombardements, le long-métrage met la lumière sur la souffrance que subissent en silence toutes les mères affectées par la perte de leurs enfants et leurs proches », a déclaré le réalisateur azerbaïdjanais Elchin Musaoglu. « Les émotions qu'elle a pu développer tout au long de l'œuvre, mêlant affection, tendresse, tristesse, courage et dignité sont communes à toutes les femmes du monde quelles que soient leur religion et croyance», a-t-il ajouté, avant de conclure : «En présentant mon film au Festival de Marrakech, je cherche non seulement à briguer la très convoitée Etoile d'Or, mais surtout à tirer profit du rayonnement de cette grande manifestation cinématographique». De son côté, l'héroïne du film, Fatemeh Motamed Arya, a mis en avant l'importance du FIFM, «l'un des plus importants dans le monde eu égard au niveau de l'organisation qui choisit minutieusement les films de la sélection», a-t-elle souligné.
Pour ce qui est du second long métrage, «Red rose», son histoire remonte à juin 2009, au lendemain de l’élection présidentielle usurpée de l’Iran. Le brouhaha d’une ville qui tangue sous la “Vague verte” de contestation, un appartement comme lieu de refuge, un homme et une femme de deux générations différentes, un téléphone portable et un ordinateur, de quoi relayer les nouvelles de la révolte et une histoire d’amour qui bouleversera le cours de deux existences…
Jeremy Irons : Fès est une ville que j’adore
Il s'est dit honoré de cet hommage, reçu dans un pays qu'il adore et où il compte beaucoup d'amis. Il a, par ailleurs, qualifié de «formidable » son expérience en tant que membre du jury court métrage du Festival de Marrakech qui «offre l'opportunité de regarder beaucoup de films que l'on ne peut voir ailleurs».
Outre Marrakech, où il est déjà venu en tant que président du jury de la section court métrage (2003), Jeremy Irons se remémore encore avec plaisir ses visites précédentes au Royaume dans le cadre de deux tournages, où il a pu découvrir Essaouira, d'où il était possible de se rendre au désert et d’apprécier ses grandes dunes, et Fès qui reste sa préférée. «C'est une ville que j'adore», a précisé le réalisateur qui avoue une fascination pour la cité impériale.
Jeremy Irons compte une riche carrière de plus de trente ans qui lui ont valu le mérite de figurer comme l'un des acteurs les plus aimés des cinéphiles partout dans le monde. Celui qui a la réputation de justesse de jeu et d'une profondeur d'interprétation, a expliqué qu'il tient toujours à préparer ses rôles en opérant "un voyage à l'intérieur" du personnage.