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Parmi eux figure le dernier film du réalisateur marocain Nabil Ayouch, «Much Loved», dont la sortie en salle est prévue courant 2015, et qui raconte l'histoire de quatre femmes qui vivent à Marrakech et qui sont fragilisées par leur situation sociale. Le long métrage (105 min) évoque notamment les conditions de vie dures de ces femmes, ainsi que leur rapport avec leur entourage familial et mais également avec toute la société. «Ce film est le résultat d'un travail d'enquête mené pendant un an et demi sur le parcours de ces femmes», a souligné Nabil Ayouch, notant qu'il traite notamment de «la question de survie pour une catégorie de la société en situation fragile». Selon lui, le film en question devait être prêt en juillet 2015, mais la sélection cannoise a oblige, «on a dû accélérer le processus de montage», souligne-t-il tout en précisant que «le comité de Cannes avait déjà visionné un premier montage et a apprécié le travail réalisé».
Dans une déclaration à la MAP, le cinéaste marocain s'est dit très heureux et fier de représenter le Maroc dans la section parallèle, à but non compétitif, de ce prestigieux Festival, soulignant que le fait d'être à Cannes est une «opportunité extraordinaire» pour le lancement de son film. «Cannes est la plus belle vitrine du monde», a-t-il précisé, rappelant qu'il a déjà eu l'occasion de participer par son long-métrage "Les chevaux de Dieu" à la section un «Certain regard» organisée également en parallèle au Festival de Cannes.
Parmi les 1.623 films reçus, 17 titres ont été sélectionnés, dont des œuvres de réalisateurs confirmés mais aussi des premiers films, conformément à l'objectif de cette section du Festival de Cannes. On en citera « Les Mille et une Nuits", de Miguel Gomes, film très attendu de plus de six heures en trois volets sur la crise au Portugal. Le Japonais controversé Takashi Miike proposera quant à lui "Yakuza Apocalypse: The Great War of the Underworld", film de mafieux et de vampires. «Un des films les plus fous que nous avons reçus», selon le délégué général. Quant à l'Amérique latine, absente de la sélection officielle, elle sera représentée par le documentaire «Allende mi abuelo Allende» de Marcia Tambutti, petite-fille du président renversé par Pinochet, et «El abrazo de la serpiente» du Colombien Ciro Guerra.
Il est à noter que cette section parallèle du Festival de Cannes, créée par la Société des réalisateurs de films (SRF) en 1968, a pour objectif de découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus. Indépendante, libre, non compétitive, la Quinzaine des réalisateurs est ouverte à toutes les formes de création cinématographique. Elle propose des longs et courts métrages de fiction et des documentaires. Le comité de sélection, composé de cinq personnes, est dirigé par Edouard Waintrop, délégué général de la Quinzaine.
Depuis sa création, la Quinzaine des réalisateurs a découvert les premiers films de Werner Herzog, Rainer Werner Fassbinder, Nagisa Oshima, George Lucas, Martin Scorsese, Jim Jarmusch, Michael Haneke, Chantal Akerman,Spike Lee, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Sofia Coppola, … et salué des cinéastes tels que Robert Bresson, Manoel de Oliveira, Stephen Frears,Jerzy Skolimowski, William Friedkin, Francis Ford Coppola…