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Leon "a rencontré le ministre des Affaires étrangères (lundi soir) à l'aéroport de Tobrouk et ils ont évoqué le dialogue en cours", a indiqué à l'AFP une source du ministère des Affaires étrangères à Tobrouk (reconnu par la communauté internationale).
Une autre source gouvernementale a précisé que "pendant la réunion une manifestation a eu lieu devant l'aéroport, et il a donc été décidé qu'il ne rencontrerait que le chef de la diplomatie avant de repartir".
Selon des témoins, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué la sortie de l'aéroport en brandissant des banderoles proclamant "Non au dialogue avec le terrorisme".
Leon est arrivé plus tard à Tripoli où il s'est réuni avec des membres du Parlement de Tripoli, considéré comme illégitime par le gouvernement de Tobrouk. L'émissaire de l'ONU pour la Libye a annoncé dimanche la prolongation des négociations au Maroc entre les parties prenantes au conflit libyen et espéré poser cette semaine les bases d'un "accord final" concernant notamment la mise en place d'un gouvernement d'union.
La Libye compte deux gouvernements et Parlements. Vendredi, le gouvernement reconnu par la communauté internationale, installé à Tobrouk (est), a annoncé une offensive pour "libérer" Tripoli.
La capitale libyenne est contrôlée depuis août par une coalition hétéroclite de milices, Fajr Libya, qui y a installé son gouvernement et son Parlement. La visite de Leon intervient alors que les troupes progouvernementales ont affirmé avoir mené lundi un raid aérien contre un dépôt d'armes près de Tripoli aux mains d'une force rivale, au moment où des négociations pour une sortie de crise sont en cours au Maroc.
La coalition de milices appelée Fajr Libya et au pouvoir dans la capitale libyenne a confirmé ce raid mais soutenu qu'il avait visé un camp de déplacés libyens et tué huit civils à Tarhouna (80 km au sud-est de Tripoli).
Par ailleurs, le colonel Mesmari a affirmé que les forces armées avaient abattu un avion appartenant à Fajr Libya, à Al-Rajbane, à 170 km au sud-ouest de Tripoli.
Le responsable de sécurité à Tripoli a affirmé enquêter sur cette information. Les médias proches des autorités internationalement reconnues ont fait état de la chute de cet avion et affirmé qu'un pilote avait été tué et l'autre capturé. Les deux belligérants ont mené plusieurs raids aériens sur les bastions de la force rivale, dans le cadre de leur lutte pour le pouvoir.