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Certes, parler d’une telle institution n’est pas chose aisée vu la multitude de domaines qu’elle dessert, et ce des années durant. En effet, ladite Faculté, comme l’a expliqué le doyen, trouve son origine dans l’Institut des hautes études marocaines instauré en 1919 par le Protectorat français. Depuis et au fil des années, la Faculté a contribué à la recherche et la formation de hauts cadres. Mais il va sans dire que la bibliothèque demeure l’édifice phare de la Faculté de par la diversité de son contenu. «C’est un héritage qui nous a été transmis depuis le Protectorat. De ce fait, la bibliothèque est riche d’un fonds documentaire très rare, de manuscrits, lithographies et cartes», a déclaré M. Bendaha tout en précisant qu’elle occupe le troisième rang sur le plan national après la Bibliothèque nationale et la Fondation Al Saoud des études islamiques. «Afin de lui permettre de garder son rang, un budget de 250.000 DH par an est consacré à l’achat de nouveaux ouvrages. Sans compter les livres offerts à titre gracieux ou dans le cadre d’échanges qui viennent garnir les rayons de la bibliothèque», commente-t-il.
De tels joyaux nécessitent beaucoup d’attention et de protection. Afin de préserver les vieilles éditions contre l’effet dévastateur du temps, de nouvelles reliures leur ont été appliquées. 16 900 ouvrages ont été ainsi reliés. Les risques de perte et de vol sont bien évidents, ce qui a impliqué un système de sécurisation comme l’a expliqué M. Benhada. Les manuscrits ne sont pas en reste. La bibliothèque en compte 720, soit le plus grand nombre existant au niveau des universités. Souffrant d’un état de détérioration fort avancé, beaucoup d’efforts ont été déployés afin de les restaurer et de les préserver. Il a fallu également recourir à un système de numérotation.
Afin de concourir à la richesse de cette bibliothèque, entre autres, la Faculté a beaucoup investi dans le secteur de l’édition et y joue de ce fait un rôle fort important. De 1964 à 2008 et avec le concours de la Fondation Konrad Adenauer, 360 ouvrages ont été édités, comme l’a expliqué le doyen. Par la suite, grâce à la participation d’autres partenaires, la Faculté a compté à son actif 68 éditons (2009-2011). Une façon d’imposer également sa présence sur le plan international.
Donner des formations performantes a toujours été la première préoccupation des responsables. C’est ainsi que l’idée de créer un certain nombre de centres a pris son chemin. Il en est ainsi du Centre de langues qui assure la mise à niveau des étudiants en la matière. Des certifications leur sont délivrées. Même les fonctionnaires peuvent y avoir accès à des prix compétitifs. Un autre Centre est dédié aux études et aux recherches dans l’Histoire contemporaine. Ce qui constitue une certaine originalité. Les recherches et les études sahraouies ne sont pas en reste puisqu’un Centre leur est également consacré.
Par ailleurs, la Faculté s’apprête à célébrer le centenaire de la capitale. A ce sujet, le doyen a affirmé que «tout un programme a été prévu le long de l’année 2012». La réédition de certains ouvrages parus lors de l’occupation est au cœur de l’événement. Il s’agit de «La petite histoire de Rabat» ou de «Rabat et sa région», entre autres. Une exposition des photos de la capitale est également prévue ainsi que la production d’une carte s’y rapportant et ce, avec la participation d’autres partenaires, n’a pas manqué de préciser M. Benhada.