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un concert dans la célèbre salle de spectacle parisienne, la Cigale.
La célèbre chanteuse marocaine, Oum est actuellement en tournée en Europe. Après les concerts d’Avignon, elle sera notamment à la Cigale à Paris le 22 septembre prochain. Les amateurs de musiques plurielles auront donc rendez-vous avec la célèbre Oum dans un concert qui promet de faire vibrer la scène de cette célèbre salle de spectacle parisienne. Oum qui combine plusieurs expressions artistiques y présentera notamment des titres de son dernier album «Zarabi» où elle chante l’amour, l’espoir, la liberté, les hommes et la vie.
En effet, après le succès retentissant de «Soul of Morocco», qui a séduit les mélomanes à travers le monde, Oum livre avec “Zarabi” une performance d’une autre dimension. Le nouvel album évoque un Maroc pluriel, où le désert côtoie les palmeraies et les plaines verdoyantes.
La voix affirmée de Oum, entre des aigus perçants et des chœurs légers, fait osciller les émotions au fil de l’écoute, telle une branche d’olivier tantôt caressée par une douce brise, tantôt accrochée pour en cueillir le fruit.
Les chansons de l’album ont été enregistrées en extérieur, comme pour capturer sur disque le souffle du désert tout proche. L’atmosphère de l’album rappelle un concert acoustique en plein désert, un mirage sonore au rythme d’un groove jazz-oriental. «Zarabi signifie tapis, au pluriel, en darija. Il se trouve que nous avons enregistré l’album à M’hamid El Ghizlane. C’est un village qui m’est cher et où se tient un festival dont je suis marraine depuis 4 ans, dédié aux cultures des peuples nomades. Je suis très attachée à ce lieu. Le nom Zarabi est un hommage aux femmes du village, qui tissent des tapis à partir de vieux vêtements», précise Oum. Concernant l’idée d’enregistrer l’album en plein désert, l’artiste nous explique : «Au départ, nous avions installé tout le matériel dans la cour de la maison où mes musiciens et moi étions réunis pour la semaine, à Mhamid El Ghizlane». Et d’ajouter : «Mais rapidement, nous avons senti qu’il nous fallait le faire à l’extérieur, nous n’étions pas venus jusque-là pour rester enfermés. Evidemment, le désert est tout sauf prévisible. Alors ne vous étonnez pas d’entendre parfois le vent souffler, ou un oiseau chanter».
Questionnée sur son généalogie musicale, Oum est radicale. «L’Afrique pour le rythme, la soul pour le chant, le gospel pour l’esprit», dit-elle. «Au fur et à mesure de mon apprentissage musical, je découvre, en autodidacte, de nouvelles influences et des écoles qui me séduisent comme le jazz, la bossa nova, la musique cubaine ou le tarab éthiopien, et je reste fascinée par les liens qui existent entre ces expressions musicales», ajoute la jeune musicienne.
Il est enfin à rappeler que née à Casablanca en 1978, Oum passe sa jeunesse à Marrakech. Elle y développe des capacités certaines dans les arts plastiques et le chant. A quatorze ans, son goût prononcé pour le jazz et les musiques noires la pousse à intégrer une chorale de gospel dont elle deviendra vite une des solistes.
Sa voix singulière, à la fois douce et puissante, réussit à combiner les éléments de sa culture d’origine, et ceux du patrimoine musical universel qu’elle explore. Chanteuse, auteure et compositeur, Oum commence en chantant une soul éclectique dans son premier album “Lik Oum” qui mêle pop, hip-hop et blues, avant de passer, trois ans plus tard avec Sweerty, à l’affirmation de son talent de Melody-Maker inspirée du soul et du jazz. Vient ensuite l’album de la consécration, “Soul of Morocco”, qui séduit un public de connaisseurs aussi bien au Maroc qu’en Europe et dans le monde arabe.