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Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur rencontrait les leaders de partis pour soumettre au débat le projet d’une charte d’honneur dans la perspective des prochaines législatives du 25 novembre. « En fait, c’est le principe de cette charte qui a été adopté. Tous les politiques présents ont appelé à l’adoption urgente de la charte d’honneur et à la nécessaire moralisation de la vie politique et partisane. Au regard de la situation politique, de l’ambiance partisane, de la perte de confiance des Marocains à l’égard des institutions représentatives, il est évident que les partis ne veulent pas rater le rendez-vous des législatives », fait valoir un leader de gauche, présent à la rencontre avec le ministre Cherkaoui.
Les grands principes et dispositions de cette charte d’honneur qui veut faire le pari de la moralisation politique et partisane seront discutés dans le cadre d’une commission ad hoc que formeront les représentants du département de l’Intérieur et ceux des formations politiques. « La commission aura pour charge de procéder à la rédaction d’un projet de charte qui sera de nouveau soumis au débat », nous apprend un chef de parti de la majorité.
Aucun calendrier de travail n’a été pour l’heure établi sachant que l’urgence réside d’abord au niveau de l’adoption des projets de lois relatifs au scrutin du 25 novembre soumis aux députés et conseillers réunis depuis ce mardi en session parlementaire extraordinaire.
Après l’arsenal juridique, la charte d’honneur représente en fait le dernier maillon dans la préparation des élections législatives anticipées. « A la faveur de la nouvelle Constitution, tout le monde est conscient de l’importance cruciale de la crédibilité des institutions élues. La rupture de confiance est venue en très grande partie de l’image que renvoie le Parlement. Si ce sont les mêmes visages qui se présentent aux élections, si ce sont les mêmes pratiques qui se répètent durant la campagne électorale, si le double langage des partis continue d’avoir cours, la charte d’honneur n’aura aucun sens et nous irons tout droit vers l’enterrement de la chose politique », affirme ce membre dirigeant de l’USFP.
En attendant la charte d’honneur des formations politiques, l’épineuse proposition de découpage électoral et surtout, le profil des candidats qui iront au front électoral, les partis ont encore de l’ouvrage sur le métier avant de se lancer dans la bataille des élections. Un long processus électoral est annoncé jusqu'à la fin 2012. Après les législatives du 25 novembre, des élections communales et régionales devront être à leur tour organisées. D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur devrait en principe remettre, aujourd’hui mardi 13 septembre, deux projets de lois organiques relatifs à la chambre des conseillers et aux modalités d’élection des collectivités locales et des régions. « Le texte relatif à l’élection de la Chambre des conseillers est pratiquement ficelé puisque les principales dispositions sont contenues dans la nouvelle Constitution. Ces textes ne devraient pas provoquer de grandes divergences entre les partis », conclut un responsable partisan.