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Un livre... une question : Islam et Occident entre conflits et dialogueMardi 22 Juillet 2014
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Presque méconnu dans les pays musulmans, le philosophe autrichien Hans Köchler reste parmi les défenseurs des causes du tiers-monde en général et des musulmans en particulier. Parmi ses livres qui suscitent un grand intérêt : «Les Musulmans et l’Occident, du conflit au dialogue». Dans la préface de l’édition arabe de cet ouvrage (160 pages), assurée par Hamid Lechhab, intellectuel marocain résidant en Autriche, Köchler souligne que «la mission de la philosophie consiste en une interrogation portant sur l’exercice de la politique de violence et de son idéologie, et le degré de la légitimité de servir ses intérêts sous prétexte de défendre les principes de démocratie, de liberté et d’Etat de droit». C’est pourquoi sa première partie intitulée le «Nouvel ordre mondial» au service du nouvel impérialisme est une thèse fondée sur la philosophie de droit et la philosophie d’application. Un tel positionnement en Occident n’est, bien évidemment pas le bienvenu. Köchler en a payé le prix depuis le début de ses positions intellectuelles et politiques. ««Ce n’est plus la peine de démontrer l’isolement dont fait l’objet tout projet appelant l’Occident à dialoguer avec les Arabes et les musulmans, comme partenaires et sur un pied d’égalité. «Cet isolement rentre dans le cadre d’une politique globale visant à isoler le monde arabo-musulman, comme cela est clair dans le projet des Etats-Unis : New Middle East», écrit ce disciple d’Eric Fromm dans la préface. D’où la nécessité d’œuvrer de concert et dans les deux espaces à soutenir l’éclosion d’un dialogue global qui ne se contente pas de parier sur le volet économique. Un dialogue gagnant-gagnant et d’égal à égal et qui revivifie les anciennes relations scientifiques et culturelles. Son engagement pour la paix, le dialogue et le brassage des cultures ne date pas d’hier. Etudiant, le philosophe avait créé, en compagnie d’autres étudiants arabes, juifs, européens, indous, un espace de dialogue baptisé à l’époque : Organisation mondiale du progrès. Cette verve ne le quitta point. Ses positions, publiées en 2009 sur Libé, concernant l’agression contre les Palestiniens : «Les attaques israéliennes sur des sites civils à Gaza représentent une Verlezung claire et dangereuse des droits humains des peuples et en particulier la quatrième Convention de Genève qui insiste sur la protection des civils dans les conflits armés … Beaucoup d’attaques de cette armée (israélienne) constituent des crimes de guerre contre l’humanité». Et comme s’il commentait les récentes attaques, Köchler fait remarquer qu’«à travers la tragédie que vivent les civils à Gaza, on peut considérer le discours occidental sur la démocratie et les droits de l’Homme comme creux et vide de tout sens. La doctrine occidentale des droits de l’Homme a perdu toute crédibilité». Que faire dans ce cas ? Köchler est clair : «La réponse est au fond un appel à l’Occident à revenir sur la donne incontournable du «contexte civilisationnel». Pour l’Occident et l’Europe en particulier, la définition de l’islam de l’extérieur nécessite un préalable, à savoir se défaire de la volonté de «façonner» un islam en fonctions des désirs de l’Occident, c’est-à-dire accepter la réalité socioculturelle des pays musulmans». Ce dont a besoin l’Europe, c’est une sorte d’«interprétation culturelle universelle», dans le sens de Hans George Gadamer et non une désinformation, comme cela a été le cas dans le discours de l’ancien souverain pontife. Bref, une condition nécessaire, voire indispensable : il faut que l’Occident accepte qu’il y ait des visions différentes du monde.
Mustapha Elouizi
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