A cette occasion, la capitale du Souss déroulera le tapis à une centaine de professionnels marocains et étrangers du cinéma autour d’une programmation comportant une compétition internationale, des programmations thématiques, des projections en plein air et séances pour jeunes, tables rondes, rencontres professionnelles, entre autres. Avec en prime une rencontre avec les réalisateurs à l’issue des projections prévues au programme de cette édition.
«Nous avons décidé cette année d’investir également les établissements supérieurs de la ville, en composant un programme spécifiquement destiné aux étudiants pour les sensibiliser à des thématiques actuelles, comme l’émergence d’économies alternatives», ont souligné les organisateurs au cours d’une rencontre tenue récemment à Casablanca.
En effet, outre la programmation traditionnelle, le Festival propose cette année d’ouvrir cette manifestation à l’univers scolaire. «Le Festival s’ouvre et va vers les universités pour justement initier un travail avec les professeurs et leur permettre de prendre conscience que le documentaire peut aussi être un outil de leur cours», justifie Nezha Drissi. Persuadée de l’intérêt de cette démarche, la directrice du Festival observe que «le FIDADOC crée le dialogue non seulement entre Marocains de différentes catégories socioprofessionnelles mais aussi un dialogue entre les villes. Il répond à un besoin, est utile à bien des égards et peut être considéré comme un Festival d’utilité publique qui se veut intelligent et surtout festif», souligne-t-elle.
Autres nouveautés de ce Festival, l’instauration d’un programme consacré aux droits de la femme et l’organisation d’une soirée dédiée à «l’urbanité». Introduites lors de la précédente édition, les productions dédiées à la musique sont maintenues.
Organisée sous le Haut Patronage de SM Mohammed VI, la 3ème édition ouvre également une fenêtre sur le Maroc à travers deux films historiques : «Los perdedores» de Driss Deiback et «Abdelkrim et la guerre du Rif» de Daniel Cling.
Une quarantaine de films documentaires (sur cinq cents visionnés), offrant un panorama de l’état du monde, des hommes, de leurs cultures et des mutations qui les affectent, seront projetés lors de ce rendez-vous cinématographique, organisé par l’Association de culture et d’éducation par l’audiovisuel.
Les productions sélectionnées sont consacrées à diverses thématiques actuelles comme : le respect des droits des enfants, le combat pour l’émancipation des femmes, la nécessité de prendre soin de notre environnement et d’imaginer un développement plus durable et plus solidaire.
Douze films documentaires produits entre 2009 et 2010, et issus des quatre coins du monde, concourent à cette édition, qui décernera samedi 13 trois récompenses : le Grand prix (récompensera les qualités humaines du cinéaste et de son film), le prix du jury (primera le coup de cœur des jurés, prix TV2M) et le prix du public, dédié cette année au réalisateur Nourredine Kachti. Soulignons qu’un jury, présidé par le chorégraphe Lahcen Zinoun, se chargera de départager les films sélectionnés.
Concernant l’avenir du Festival, la directrice a exprimé ses inquiétudes quant aux moyens dont il aurait besoin pour sa pérennité. «Le FIDADOC a besoin de financement durable, ce qu’il n’a pas. Cependant, le Festival ne peut pas passer son temps à chercher des financements», a-t-elle dit estimant le budget de départ de cette édition à 3 millions de dirhams, une somme bien en deçà de celle que revendiquent d’autres festivals, observera-t-elle.
S’agissant du choix d’Agadir pour abriter cette manifestation culturelle et professionnelle, Nezha Drissi s’explique en ces termes : «Le choix d’Agadir d’accueillir le FIDADOC a été guidé par la participation à la décentralisation. Je ne veux pas croire que le FIDADOC sera plus loti à Casablanca, Rabat ou dans tout autre ville du Maroc», tout en précisant toutefois que ce «Festival peut devenir ambulant».
Le FIDADOC, qui s’ouvre cette année sur une exposition intitulée «Portraits/autoportraits» est organisé avec le ministère de la Communication et le Centre cinématographique marocain, la wilaya Ida Outanane, la commune urbaine d’Agadir et le Conseil régional du tourisme.
Le film franco-palestinien «Gazastrophe» (hors compétition) donnera le coup d’envoi des projections alors que «Entrée désir et incertitude» du réalisateur marocain Abdelkader Lagtaâ viendra clôturer cette manifestation d’envergure nationale et internationale.