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Ce lundi en fin de matinée, le directeur de « Al Jarida Al Oula » a choisi de réagir par l’humour au vitriol à l’énoncé du verdict prononcé par la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca. Le tribunal venait à peine de condamner trois quotidiens, dont le sien, à une amende de 100.000 dirhams et un million de dirhams chacun au titre des dommages et intérêts à verser au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. On s’en souvient, le Guide de la Jamahirya libyenne avait déposé plainte contre les directeurs de Al Jarida Al Oula, Al Massae et Al Ahdtah Al Maghribya, estimant avoir été diffamé dans des articles dénonçant l’absence de démocratie en Libye, publiés sur les colonnes de ces journaux.
C’est à travers le bureau de la fraternité arabe de Rabat –l’équivalent de l’ambassade- que M. Kadhafi a réclamé la bagatelle 30 millions de dirhams pour chacun des titres. Au total 9 milliards réclamés pour « atteinte à la dignité d’un chef d’Etat ».
La vingtaine d’avocats qui composent la défense des trois quotidiens privés ont dès le début demandé l’annulation des poursuites pour vice de forme et contesté le statut de président au plaignant. « Mouammar Kadhafi réfute lui-même le statut de président de la Jamahirya libyenne. La constitution de son pays le qualifie simplement de guide », ont fait valoir les avocats de Al Jarida Al Oula, Al Massae et Al Ahdath Al Maghribya.
A l’issue de la réunion de son bureau tenu le 25 juin, l’Organisation marocaine des droits humains a rendu public un communiqué pour réclamer l’arrêt immédiat des poursuites contre les trois patrons de presse. La liberté de presse et d’opinion sont des fondements de la démocratie, a estimé l’organisation de défense des droits humains aux destinées de laquelle préside Amina Bouayach.
Quant au Syndicat national de la presse marocaine, il a très tôt exprimé son soutien sans faille aux trois titres de presse et la section casablancaise du SNPM devait organiser hier un sit-in pour dénoncer cette nouvelle atteinte à la liberté de presse.
A l’heure où nous mettons sous presse, les directeurs de ces trois titres ont décidé d’interjeter appel.