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« Le taux de profitabilité dans le secteur du logement social est connu de tous et personnellement, je connais bien la marge qu’il génère », a indiqué le ministre mardi dernier, en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers. Autrement dit, les promoteurs immobiliers doivent revoir leur position qualifiée par certains de mercantilisme disproportionné voire opportuniste et qui consiste à céder des logements à la classe moyenne au prix de 6.000 DH le m2 hors taxe, en espérant que l’Etat prendra en charge la TVA dans le cadre de l’achat de ces logements. A tout cela s’ajoute leur demande de bénéficier des mêmes exonérations que pour le logement social. La marge par logement pour la classe moyenne devrait ainsi se redresser à 52.772 DH, soit un taux de 11%, selon les estimations de la FNPI.
Pourtant, Nabil Benabdellah compte mener ce projet jusqu’au bout. Pour y arriver, il compte sur les contrats-projets avec Al Omrane et les établissements relevant de la CDG. « On table aujourd’hui sur ces deux établissements publics qui ont affiché leur engagement pour la réalisation de ce programme en attendant que les promoteurs immobiliers nous rejoignent », a-t-il expliqué. Autre option envisagée par le ministre : réserver, dans le cadre des projets de construction des logements sociaux, des tranches dédiées à la classe moyenne qui se bouscule au portillon de l’habitat social faute d’offre adéquate en la matière. Pour lui, le temps presse puisque le déficit est estimé à 10% sur les 48.000 unités qui manquent.
Mais Benabdellah a-t-il les moyens pour mener à bien son programme? «Oui, mais à certaines conditions … », nous a répondu Ahmed Bouhmid, président de l’Union nationale des petits et moyens prometteurs immobiliers. Selon lui, il y a certaines conditions à remplir avant de se lancer dans ce type de logements. D’abord, la simplification des procédures jugées lentes et coûteuses. Ensuite, l’existence d’une vision claire chez les responsables du département de tutelle.
Selon lui, l’Etat ne doit pas refaire les mêmes erreurs commises lors du lancement du programme d’habitat social qui a largement profité à certains au détriment des véritables opérateurs du secteur. Et pour y arriver, notre source estime que l’Etat doit faire le tri entre les vrais prometteurs immobiliers et les lobbies de l’immobilier. «Aujourd’hui, les professionnels se sentent écartés et pensent que les politiques prises ont été décidées sans qu’ils aient été consultés», nous a-t-elle précisé.
Ahmed Bouhmid nous a affirmé que les petits et moyens prometteurs immobiliers sont prêts à se lancer dans le programme que l’Etat veut initier sans demander d’exonérations fiscales. «On pense qu’il est temps de mettre la main à la pâte mais à condition que l’épineuse question de l’assiette foncière soit préalablement solutionnée», a-t-il conclu.