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Mais avec un écrivain tout finit dans un livre. Et c'est ainsi que l'auteur du "Bonheur conjugal" vient de signer "L'ablation", aux éditions Gallimard. Un récit poignant où il aborde le cancer de la prostate, pour exorciser ses peurs. Il raconte les aspects les plus noirs de cette maladie, à travers l'histoire véridique d'un ami ayant subi l'ablation de la prostate pour cancer. «Le ton de "L'ablation" est volontairement cru, affirme l'écrivain. J'ai décidé de tout dire, car je veux briser les tabous entourant le cancer de la prostate. J'ai voulu dire la vérité, comme dans un roman. On se souvient de la première phrase de "Mars" de Fritz Zorn : "J'ai aussi le cancer." À l'époque, on ne parlait pas de "cancer" mais de "longue maladie". J'ai aussi voulu montrer que le courage, la pudeur, la honte, n'avaient pas lieu d'être quand on tombait malade. Mon père aurait été incapable de se faire ausculter pour des raisons culturelles et générationnelles. La pudeur n'a pourtant pas sa place ici. La médecine est, avant tout, dans l'efficacité. Les examens sont durs, au début, puis on s'y fait. On s'en fout très vite. Le cancer n'est pas non plus une affaire de courage».
À propos de la peur de l'impuissance, qui hante tout homme ayant des problèmes de prostate, Tahar Ben Jelloun a affirmé qu'une vie sans sexualité lui semble possible. «Je vais aimer plus et mieux les femmes, affirme-t-il, car je n'aurai pas besoin d'être dans la séduction».
Quant au caractère sombre de son livre, l'écrivain marocain a tenu à préciser qu'il ne peut pas passer son temps à écrire de belles histoires d'amour. «Je fais de la littérature, dit-il, et non du marketing. J'aimerais que "L'ablation" soit lu pour que la réalité du cancer de la prostate soit connue. La maladie nous concerne tous. Et il faut sortir de la honte et de la pudeur quand on parle du cancer».