

-
A Cuba, les joutes poétiques paysannes résistent face au reggaeton
-
Bayt Mal Al-Qods Acharif : Signature à Ramallah d'une convention de partenariat pour soutenir les industries culturelles
-
Encore un enrouement céleste, Lalla Naïma
-
Bayt Mal Al-Qods Acharif : Signature à Ramallah d'une convention de partenariat pour soutenir les industries culturelles
C’est à 10 ans que l’artiste peintre, issue de l’union d’un père marocain et d’une mère espagnole, s’essaie au dessin sous le regard admiratif de ses professeurs. Impressionnés par les dessins de la jeune écolière, ces derniers attirent vite l’attention de ses parents sur le talent de leur fille. « J’étais la première de l’école en dessin. Bien qu’enfant encore, mes dessins impressionnaient mes maîtres qui ont vite fait d’en parler à mes parents. A l’époque, c’est plutôt le décor de la maison familiale qui m’inspirait le plus : ma mère adorait changer le décor. Ce qui, sans le savoir, éveille m’inspiration», se souvient-elle.
Mais alors que tout le monde admire sa passion naissante, Soumia Idrissi Alami ne songe pas un instant à en faire sa profession. Le dessin, et un peu plus tard la peinture, est surtout un passe-temps. Une distraction qui n’en restera pas très longtemps quand la jeune étudiante réalise enfin qu’elle a un talent qu’il va falloir mettre en lumière.
« J’ai souvent été invitée à plusieurs exposition d’amis qui ne cessaient de m’encourager sur cette voie. Puis, à force de les voir exposer leurs œuvres, j’ai fini par m’y mettre véritablement et de faire de la peinture quelque chose de bien plus qu’une simple passion». Ainsi, il y a six ans, commence donc son aventure picturale.
Confiante et certaine de la qualité de ses travaux, l’artiste se consacre un peu plus à cet art et se perfectionne de mieux en mieux. Elle présente ses œuvres au grand public dans le cadre des expositions organisées notamment à Marrakech, Fès et Casablanca. Son thème de prédilection reste le même : la femme. Mais Soumia Alami adore aussi les couleurs chaudes qui donnent à ses tableaux une touche singulière. «Les personnes qui regardent mes tableaux doivent avoir le sentiment de nager dans les couleurs », souligne l’artiste qui dit apprécier l’œuvre de la grande Chraïbia. Au sujet de cette dernière, elle déclare: «J’apprécie le mélange des couleurs et la simplicité des dessins chez Chaïbia».
Les travaux de l’artiste sont exposés au Théâtre Mohammed VI, du 15 au 19 juin courant, dans le cadre du Festival international du court-métrage et du documentaire. L’occasion pour cette artiste de soumettre au regard et à la curiosité des Casablancais des œuvres d’une grande beauté qui inspirent respect et considération. « Le public aura le loisir d’apprécier des œuvres récentes bien différentes de ce que j’avais réalisé auparavant», précise-t-elle.
Après cette exposition, l’artiste aimerait être un peu plus régulièrement sous les projecteurs dans des espaces connus de la scène artistique marocaine et d’ailleurs.