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Ce conclave des pharmaciens, qui a mis en présence des professeurs et des chercheurs marocains et étrangers, a été marqué par un débat vif sur les incidences de la nouvelle politique pharmaceutique nationale, qui vise notamment à développer le système de garantie de la qualité des médicaments et des équipements médicaux, garantir des prix abordables, encourager l'usage des médicaments génériques, ainsi que l'utilisation rationnelle des produits de santé.
Pour parer à la baisse des prix de certains médicaments qui pourrait avoir un impact sur le chiffre d'affaires du pharmacien, les intervenants ont évoqué trois alternatives, à savoir la réglementation des médicaments-conseil, la mise en place de réseaux d'éducation thérapeutique ainsi que la promotion de la formation continue. Trois leviers qui s'avèrent aujourd'hui nécessaires pour valoriser le rôle du pharmacien et lui permettre d'accompagner dans les meilleures conditions la politique pharmaceutique nationale. Concernant la réglementation des médicaments-conseil communément appelé 'OTC'' (Over the counter), le docteur Abderrahim Derraji, SG du Syndicat des pharmaciens de Mohammedia, explique que cette pratique très courante en Europe et aux Etats-Unis, permet d'encadrer au mieux l'automédication en reposant sur le pharmacien la responsabilité de proposer et délivrer au patient un médicament sans être lié par la prescription du médecin.
Deuxième levier dans cette stratégie visant à protéger la profession contre les précarités induites par la baisse du prix des médicaments, l'éducation thérapeutique du patient et ce, de manière à instaurer une étroite collaboration entre le médecin et le pharmacien au service du bien-être du patient, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP, précisant que cette collaboration concerne principalement le suivi par la pharmacien de l'état de santé des malades souffrant de certaines maladies chroniques comme le diabète ou encore les pathologies dites émergentes.
Quant au troisième axe, le docteur Derraji insiste sur l'importance de la formation continue post-universitaire qui permet au pharmacien d'être toujours en phase avec les dernières nouveautés dans le domaine du médicament et de la recherche pharmaceutique. Une formation qui est, à titre d'exemple, obligatoire en Russie comme l'a indiqué le professeur Mizina Praskovia Guiorguivna, docteur en sciences pharmaceutiques-technologie générale et biomédicale et responsable de la formation post-universitaire à l'université Amitié des peuples Patrice Lumumba à Moscou.
Un hommage a été rendu à cette occasion au nouveau doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, le Pr. Mohamed Adnaoui. Un établissement universitaire qui a formé plus de 2000 pharmaciens en 25 années d'existence.