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Abdelilah Benkirane l'a-t-il entendu de cette oreille ? Alors que des leaders politiques, membres du gouvernement, essaient à l'image de Nabil Benabdallah, le patron du PPS, de dédramatiser en présentant la question du remaniement comme une revendication «légitime» mais qui ne dépend pas de la seule volonté de M. Chabat, la température monte dans les états-majors du PJD, le parti des islamistes au pouvoir. Hasard du calendrier politique, toutes ces déclarations d'un SG de l'Istiqlal très en verve et surtout très remonté contre la torpeur de l'Exécutif tombent en pleine campagne électorale de législatives anticipées qui se déroulent à Tanger et à Marrakech et dont les résultats avaient été annulés par la Cour constitutionnelle. Un scrutin test pour la majorité gouvernementale et surtout pour le parti d'Abdelilah Benkirane dont la liste conduite par le ministre Boulif à Tanger a été invalidée qui va ici prendre la mesure de sa popularité.« C’est bien pour cela que le chef du gouvernement himself et tous les ministres islamistes de l’Exécutif ont battu la campagne en organisant des meetings de campagne à Tanger, Asilah et Marrakech et dans un mélange des genres absolument dangereux pour la démocratie. Oubliée la crise économique! Au gouvernement, il n’y avait presque plus personne», s’indigne ce député de l’Union socialiste des forces populaires. Les ministres Abdelaziz Rabbah, Mostafa Ramid, Driss Azami Idrissi sont venus en renfort pour prêter main forte aux candidats PJD en lice dans les deux circonscriptions de Tanger et de Marrakech, alors que lundi, à Marrakech, Abdelilah Benkirane tenait meeting à Bab Doukkala après s’être rendu, le week-end dans la capitale du Détroit. «Sur un plan éthique, est-il normal qu’un chef de gouvernement se fasse uniquement et exclusivement secrétaire général de parti ? N’est-il pas nécessaire en même temps de faire pression car les citoyens électeurs peuvent ne voir en lui que le chef du gouvernement ? N’est-ce pas là une manière de faire usage non pas des moyens de l’Etat qu’interdit mais de l’aura et de l’influence du poste qu’il occupe?», se demande ce cacique du Parti authenticité et modernité.
En attendant une réponse à ces questions, l’accueil fait au chef du gouvernement et leader du parti de la Lampe ainsi qu’à ses ouailles, n’a pas toujours été triomphal tant à Tanger qu’à Marrakech. Plusieurs centaines de diplômés chômeurs se sont, en effet, bruyamment invités à la campagne. Les électeurs des deux circonscriptions sur lesquels tous les regards politiques sont braqués feront leur choix demain jeudi 4 octobre. Et il y a fort à parier que ce jour de vote est vécu comme une première épreuve de vérité pour la majorité gouvernementale et le parti islamiste qui la conduit.