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Sara Michieletto joue pour les défavorisésDe l’opéra aux bidonvillesSamedi 18 Janvier 2014
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“Je veux partager la beauté de la musique avec ceux qui ont moins de chance”: loin des ors de l’opéra de La Fenice, à Venise, son premier violon Sara Michieletto parcourt le monde en jouant pour les enfants défavorisés. Etui à violon sur l’épaule, Sara Michieletto arrive dans l’école pour enfants des rues “Kampus Diakonia Modern”, dans la banlieue de Jakarta, pour être aussitôt assaillie par les enfants et adolescents. Ils la prennent dans leurs bras, ils la pourchassent partout où ses pas la mènent, mais l‘agitation cesse au moment où Sara Michieletto dégaine son archet, subjuguant les enfants par un “Quatre Saisons” de Vivaldi parfaitement interprété.
Premier violon à La Fenice, l’artiste est montée sur les plus prestigieuses scènes mais elle voue chaque année plusieurs mois aux enfants défavorisés. La révélation est intervenue en 2004 quand elle a effectué une tournée de plusieurs semaines auprès des enfants défavorisés des Territoires palestiniens. Depuis, elle a joué pour des milliers de jeunes, des bidonvilles d’Inde aux enfants des rues et orphelins d’Indonésie, où la moitié des quelque 250 millions d’habitants vit avec moins de deux dollars par jour. Elle joue maintenant régulièrement dans les refuges de Jakarta, une mégapole d’une vingtaine de millions d’habitants, mais également de Yogyakarta (centre) et dans la deuxième ville du pays, Surabaya, dans l’est de l’île de Java. Pour Sara Michieletto, la musique classique aide les enfants défavorisés et traumatisés à apaiser leur colère et leur frustration en prenant “conscience de leurs émotions”.
Le refuge Diakonia se situe à des lieues des salles lambrissées des plus grands opéras, où elle joue face aux publics les plus sélects. Mais le plaisir reste le même, selon l’artiste. “Pour moi, jouer pour les enfants, c’est comme jouer pour un concert important”. AFP
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