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Pour préparer cette échéance, Christopher Ross effectuera une tournée dans plusieurs capitales européennes avant de se rendre dans la région. Il s’agit d’encourager les parties prenantes à poursuivre les négociations « de bonne foi et en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », conformément à la résolution 2044 adoptée en 2012 par le Conseil de sécurité. Cette tournée permettra, entre autres, à Ross de préparer son exposé sur l’état d’avancement des négociations et les difficultés éventuelles auxquelles elles se heurtent et qui alimentera le rapport sur la situation au Sahara que le secrétaire général adressera au Conseil de sécurité. Plusieurs nouveautés marqueront cette tournée. La première est que Ross ne se contentera pas de visiter Rabat, Alger, Tindouf et Nouakchott puisqu’au programme de son périple figurent également les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Espagne, l’Allemagne et la Suisse. Certains de ces pays sont membres du Conseil de sécurité et d’autres ne le sont pas, mais ils ont la qualité de vivre dans des systèmes fédéraux ou d’avoir été parmi les initiateurs d’unions personnelles. Ce qui a poussé certains observateurs à avancer l’idée que le plan de sortie de crise que Ross est en train de concocter pourrait contenir des éléments nouveaux allant dans le sens d’un abandon pur et simple des propositions surannées du Polisario relatives à l’organisation d’un référendum et de la recherche d’une solution politique basée sur une certaine forme d’organisation territoriale liant le Maroc au Sahara. Une démarche qui semble avoir eu déjà la bénédiction de Rabat qui s’engage à étudier toute solution de compromis qui ne remettrait pas en cause sa souveraineté nationale ou son intégrité territoriale. Dans ce sens, Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération a déclaré lors d’un récent entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique: « De même et à la lumière des derniers développements dans la région, notamment sur le plan sécuritaire, le Maroc demeure convaincu de l’urgence d’avancer vers une solution de compromis. »
Par ailleurs, les choses semblent donc bouger avec d’autant plus de rapidité que la communauté internationale a pris conscience des enjeux dans la région et a commencé à craindre les effets collatéraux des liaisons dangereuses qu’entretient le Polisario avec plusieurs groupes terroristes dont Aqmi et le Mujar. « Cette crise douloureuse a également mis en évidence la collusion manifeste entre les groupes aux visées terroristes et séparatistes. Ne nous trompons pas, l’objectif premier de ces groupes était et demeure le démembrement d’un Etat africain, pour, in fine, déstabiliser l’ensemble de la région. Ils ont tenté de tirer profit de la faiblesse de la coopération régionale. », a précisé Youssef Amrani dans le même entretien.