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S’agissant du niveau de la première année collégiale, les prévisions font état de quelque 3273 élèves qui devraient accéder aux bancs des collèges et annexes. Ce qui s’explique par une nette amélioration des structures scolaires de proximité et partant par la diminution de l’abandon scolaire. Il faut dire que les mécanismes d’encouragement à la scolarisation et de rétention des élèves à l’école y sont pour beaucoup. Sachant que le nombre d’établissements scolaires dont les élèves ont bénéficié, dans le cadre de l’initiative Royale d’un million de cartables, augmente chaque année.
Par ailleurs, le nombre de cantines scolaires sera renforcé cette année par l’ouverture de 32 autres unités. Faisant ainsi passer le nombre de bénéficiaires de 15.500 (dont 8460 filles) à 18.000; soit une augmentation de 16,2% en comparaison avec la précédente session scolaire. Quant aux bourses octroyées aux élèves afin de poursuivre leurs études secondaires loin des foyers paternels, ce qui leur permet ainsi de «séjourner» dans des internats des différents collèges et lycées de la province ou dans les Maisons de l’étudiant (Dar Talib), les prévisions tablent sur 3672, 3213 et 78 apprenants, respectivement au niveau de l’enseignement collégial, qualifiant et primaire.
La rentrée scolaire 2010 se distingue également par un franc développement de l’offre éducative à travers l’extension des infrastructures scolaires, la mise à niveau et la requalification de l’existant. En effet, 16 collèges et lycées qualifiants, dont 10 du milieu rural, sont touchés par des travaux d’aménagement. Il s’agit de l’annexe collégiale de Tarswat, des collèges : Idriss II, Anzi, Errazi, El Maâdar, Ibnou Khaldoun, Sahel, El Wahda, Imam Malik, Moulay Slimane, Al Atlas et des lycées Essalam, Ibnou Soulaymane Arrasmouki et Hassan II. Respectivement à Aît Ouafka, Anzi, Tighmi, El Maâdar, Bounaâmane, Tiznit, Tafraout, Reggada Tiznit, Aît Ouafka et finalement Tighmi. Ceci au moment où 20 groupements scolaires ruraux sont branchés à l’eau potable. Dont un secteur scolaire à la commune d’Amelne, un autre à Anzi, Arbâa Rsmouka, Sidi Bouâabdalli et El Maâdar. Alors que ces travaux ont bénéficié à 3 secteurs scolaires de Arbâa Sahel, le même nombre à Bounaâmane, et 5 à Tnine Aglou. 13 autres secteurs scolaires, toujours dans le milieu rural, sont reliés au réseau électrique. Deux d’entre eux relèvent de la commune d’Aflla-Ighir, 4 d’Idaggougmar, 2 de Sahel et 1 secteur dans chacune des communes de Rasmouka, de Sidi Bouâabdalli et Tizoughrane. La construction des sanitaires, quant à elle, a concerné 5 groupements scolaires ruraux : 2 à Aît Hmed,1 à Afella-Ighir, 1 à Aît Ouafka et enfin 1 à Wijjane près de Tiznit. Les travaux d’aménagement des classes sont menés dans 12 classes relevant des écoles primaires de la province. 3 de ces classes de cours appartiennent à la commune d’Aglou, 2 à la municipalité de Tiznit, 2 à celle de Wijjane, une à Sidi Hmad Omoussa et une autre à la commune Reggada.
Toujours dans le registre du renforcement des structures scolaires dans la perspective de pallier les besoins, l’on a procédé à la construction de l’école Ibnou Hazm à Tiznit ainsi que deux internats dans deux collèges, l’un appartenant à la commune d’El Maâdar et l’autre à celle de Sahel; l’extension du lycée Imam Malik de Tiznit; l’édification de deux Centres d’orientation; la restauration de 4 classes dans des écoles primaires; la construction et l’équipement de 4 autres (2 à Aglou, 1 à Bounaâmane et 1 à El Maâdar).
Pour ce qui est des infrastructures sportives, des restaurations ont été réalisées dans 4 écoles primaires (Une à Rasmouka, 2 à Aglou et une autre à Reggada). Du coup, le nombre de classes disponibles a connu un accroissement notable. Les prévisions à ce propos dépassent même les besoins en la matière. Elle ont atteint, par exemple dans le milieu rural, 1883 classes. Toutes ces réalisations ont eu un impact sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Surtout qu’elles ont permis d’atténuer l’acuité de certains phénomènes, tels que le sureffectif et la classe unique. Selon nos sources à la délégation de l’Education à Tiznit, les classes anti-pédagogiques à 45 élèves n’existent plus. Dans la majorité des écoles, cet effectif a largement baissé pour se fixer au chiffre de 24 apprenants.
Une caravane de sensibilisation
Dans le cadre des efforts déployés pour la généralisation et le renforcement de la scolarisation des enfants, notamment dans le milieu rural, une caravane présidée par le délégué de l’Education à Tiznit, accompagné de nombreux chefs de services, ont sillonné les cercles de Tiznit, Anzi et Tafraout, plusieurs jours durant. Organisant des rencontres avec les autorités, les parents d’élèves, les associations représentatives et les élus de ces régions. Pour encourager et convaincre les élèves non inscrits, autant que ceux ayant abandonné leur scolarité, à regagner les bancs de l’école. Lors de ces réunions, des exposés de sensibilisation aux effets néfastes de la déperdition scolaire, particulièrement chez les filles rurales, sont organisés à l’intention des parents d’élèves, afin de lutter pour l’éradication de certaines mentalités réticentes ou arriérées prévalant encore chez de nombreuses familles rurales quant à la scolarisation des filles. Ceci se traduit tristement par des chiffres affligeants. Sachant que 632 élèves, dont 447, soit 71% des filles n’ont pas repris le chemin de leurs collèges cette année au niveau des trois cercles de la province. Pour encourager une tendance à la baisse, plusieurs cellules formées de membres relevant des autorités locales, des associations des parents d’élèves et des directeurs des écoles continueront des prises de contact et réunions dans les différentes régions touchées par ces fléaux.