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Pourtant, si certains ont bien accueilli ces nouveautés, d’autres n’ont pas hésité à afficher leur insatisfaction et leur scepticisme. Abderrahim Chenaoui, président du Centre professionnel de la sécurité et du transport, estime que les amendements portés par le projet de loi 116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 portant Code de la route répondent aux attentes des conducteurs même s’il pense que cette réponse reste relative. « Il y a de bonnes choses à prendre en compte notamment au niveau de délimitation des responsabilités en cas d’accident», nous a-t-il déclaré. Même son de cloche de la part de Younes Boulaq, secrétaire général du Syndicat des petits et moyens investisseurs du transport routier de voyageurs, qui pense que les modifications en question vont garantir un bon fonctionnement de la justice. « L’application de la loi 52-05 a provoqué plusieurs effets pervers qui ont causé beaucoup de tort aux conducteurs notamment en cas d’accident. Ces derniers se sont trouvés souvent dans des situations absurdes et insupportables et je crois qu’il est temps de couper court à ces pratiques », nous a-t-il indiqué.
Un optimisme que ne semblent pas partager les professionnels du secteur qui jugent les amendements en question de peu ambitieux au regard de leurs attentes. Pis, ils pensent que le projet de loi conserve son esprit restrictif et rigide.
« Le gouvernement ne fait que jeter de la poudre aux yeux. En effet, il n’a pas osé s’attaquer aux vraies questions telle la création du comité chargé d’enquêter en cas d’accident. Sept ans après la promulgation du Code de la route, rien ne semble venir », nous a-t-il expliqué. Une situation incompréhensible et qui trouve son explication, selon lui, dans le fait que le ministère de tutelle prend ses décisions et élabore ses choix sans vraie consultation ni adhésion de l'ensemble des professionnels, intervenants et en totale déconnexion avec la réalité. « Il y a des problèmes urgents qui s’imposent et causent beaucoup de préjudices aux conducteurs notamment professionnels. Je me demande en quoi la réduction des amendes fera plaisir aux conducteurs professionnels puisqu’ils brûlent rarement le feu rouge ou ne s’arrêtent pas devant un stop », a-t-il poursuivi.
Des critiques qui ont été déjà formulées par d’autres professionnels à l’occasion de la publication de l’avant-projet de cette loi. Pour eux, la nouvelle version du Code de la route doit répondre aux attentes et propositions formulées il y a plus de sept ans. Ils estiment qu’il est temps d’engager une vraie bataille au niveau du Parlement et dans les différentes commissions afin d’imposer leur point de vue.