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C’est ce que souligne un collectif d’enseignants chercheurs hospitaliers, nationaux et internationaux spécialisés dans la contraception qui s’est constitué récemment en un Groupe d’experts maroco-européens sur la contraception (GEMEC) en vue de relever ces défis et promouvoir un meilleur management de la santé reproductive de la femme au Maroc.
Mener un travail de réflexion, d’analyse, d’orientation et d’éducation sanitaire dans ce domaine. Telle est la mission que s’est donnée ce groupe de réflexion, d’étude et de communication sur la contraception, dont la réunion constitutive s’est tenue en début du mois sur le thème : «Contraception au Maroc. Problématique du management».
Le GEMEC, qui s’est assigné comme objectifs de permettre un meilleur accès à la contraception adaptée et une orientation adéquate en santé reproductive de la femme, «considère que le partage d’expériences demeure à la base de toute expertise scientifique recherchée».
C’est donc dans cette perspective qu’il s'est entouré d’une pléiade de chercheurs européens en contraception, sous la houlette du docteur David Serfaty. Auteur de plusieurs ouvrages et communications sur le sujet, ce dernier a, d’ailleurs, été élu président d’honneur du nouveau groupe d’étude.
Pour rappel, le Dr Serfaty est aussi président de la Société francophone de contraception et président fondateur et d'honneur de la Société européenne de contraception et co-directeur du Diplôme universitaire de contraception, Faculté de médecine Lariboisière-Saint-Louis à Paris.
Notons que la création de ce groupe s’inscrit dans un contexte particulier, «marqué par une évolution grandissante du recours aux méthodes modernes de contraception (56,7% au Maroc) et surtout par un éventail de moyens contraceptifs, qui ne cesse de s’élargir de génération en génération en l’absence de toute donnée statistique ou descriptive d’utilisation», soulignent les initiateurs dans un communiqué.
Par ailleurs, ces derniers estiment qu’analyser et critiquer contribue à «informer sur une contraception de qualité qui respecte toutes les contre-indications connues», tout comme «assurer un suivi de qualité pour les utilisatrices de ces méthodes devient une obligation et un devoir médico-éthiques».
Pour le Pr Houssine Boufettal, président du GEMEC, «la nécessité d’une connaissance maîtrisée de toutes les spécificités du modèle contraceptif marocain actuel s’impose de toute évidence».
Egalement enseignant chercheur à la Faculté de médecine de Casablanca, ce dernier assure que «les membres du GEMEC s’engagent dans un travail d’analyse permanent et approfondi des stratégies en vigueur, ainsi qu’une évaluation continue des comportements et attitudes adoptés dans ce domaine».
Cette démarche, soutient-il, s’inscrit dans une perspective d’actualisation des compétences et d’amélioration des pratiques, et ce conformément aux recommandations internationales.
Ajoutons que le GEMEC, qui se veut également un espace de dialogue et de débat, appelle à une étroite collaboration avec les différentes sociétés savantes et tous les services hospitaliers au Maroc comme à l’étranger.
Il est à préciser que la réunion constitutive du Groupe d’experts maroco-européens sur la contraception a eu lieu en présence, entre autres, des Pr Karima Fechtali, Amal Bouziyane et Mustapha Benhessou du CHU Casablanca et du Pr Mohamed Hassan Alami de la Maternité des Orangers de Rabat.