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Portrait : Chris Froome, des plateaux du Kenya jusqu’aux sommets

Lundi 8 Juillet 2013

Portrait : Chris Froome, des plateaux du Kenya jusqu’aux sommets
Chris Froome, nouveau porteur du maillot jaune du Tour de France, a tracé à force d’abnégation son chemin de son Kenya natal jusqu’en Europe où il exprime aujourd’hui son plein potentiel.
Le Britannique est le centre de toutes les attentions mais pendant longtemps, ce coureur filiforme (1,86 m, 69 kg) au teint diaphane et aux yeux bleus a été un anonyme du peloton.
Le grand public l’a découvert l’an dernier quand, en tant qu’équipier de Bradley Wiggins, il a semblé plus fort que son leader. Dans la montagne, il emmenait son leader avec une aisance déconcertante, manquant même de le lâcher dans l’ascension de La Toussuire. Dans les contre-la-montre, il rivalisait avec les meilleurs dont Wiggins fait partie.
Equipier modèle, il a balayé toute polémique de son ton calme. Et a attendu son heure. Le Tour de France 2013, qu’il a assommé samedi dès la première étape de montagne, s’annonce comme une consécration pour ce “Kényan blanc” au parcours improbable.
“Le vélo était mon premier moyen de transport. Où que j’allais, c’était en vélo. En fait, je vivais sur mon vélo”, raconte le coureur de 28 ans, né de parents d’ascendance britannique et qui a vécu les premières années de sa vie au Kenya. “Mais ce n’est que lorsque je suis parti adolescent pour une école en Afrique du Sud que les choses sont devenues plus sérieuses. J’ai vu là-bas que le cyclisme était un vrai sport. C’est là que j’ai commencé à courir et que j’ai gravi les échelons chez les amateurs”.
Il a d’abord enfourché un VTT puis a pris goût à la route. Il court sous licence kényane, au sein de l’équipe du Centre mondial du cyclisme qui réunit en son sein les coureurs prometteurs des pays dits en développement.
“Quand il courait en Afrique du Sud, les courses ne lui allaient pas, elles étaient trop courtes ou trop rapides. En Europe, les courses sont plus dures, il a trouvé son bonheur”, raconte le Sud-Africain Daryl Impey, son équipier dans la formation Barloworld en 2008-2009.
Avec l’équipe sud-africaine, il entre dans le grand monde du vélo et découvre des courses comme Liège-Bastogne-Liège, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne... “C’était surréaliste de participer à des courses que je n’avais vues qu’à la télé, à côté de coureurs que je ne connaissais que par les magazines, raconte Froome. Ça a été une révélation”
“Chez Barloworld, il faisait un nombre incroyable de kilomètres. Il nous parlait toujours de devenir un coureur de Grand Tour et on pensait qu’il ne le deviendrait jamais !”, sourit Impey. En 2008, il termine son premier Tour de France à une honorable mais anonyme 84e place.
Son passage dans la nouvelle écurie britannique Sky en 2010, qui voit en lui “un diamant brut, à tailler et polir” sera décisif. Avec un entraînement à la pointe de la technologie, il développe ses qualités de grimpeur et de rouleur après avoir toutefois traité une bilharziose, maladie parasitaire contractée en Afrique qui ne se guérit pas.
Dès 2011, il enchaîne les performances et finit notamment deuxième du Tour d’Espagne, devant Bradley Wiggins censé être son chef de file, en le devançant d’abord dans un chrono puis dans une étape de montagne. En 2012, il respecte les consignes et se classe deuxième, avec l’espoir (la promesse ?) de se retrouver rapidement leader.
Avec un Tour de France 2013 au profil montagnard, Sky n’avait d’autre choix que d’en faire son leader. Samedi, la première arrivée au sommet à Ax 3-Domaines a été son tremplin vers la victoire finale.

AFP

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