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En fait, il s’agit d’un plan anti-crise décidé par les 17 ministres des Finances de l’UE doté de 500 milliards de dollars dans le but de stabiliser l’économie de la région. Les plus gros contributeurs sont l’Allemagne et la France.
Le lancement de ce fonds constitue un tournant historique dans la construction de l’Union monétaire européenne. D’autant que l’on sait que l’aboutissement de ce projet n’a pas été chose facile, et qu’il fallait user de grande diplomatie en vue de faire accepter l’idée aux Allemands.
Dès l’annonce de la mise en place du fonds désormais plus connu en tant que Mécanisme européen de stabilité (MES), les grandes agences de notation financière, notamment Fitch et Moody’s se sont dépêchées de lui attribuer le triple A, autrement dit la note la plus élevée, ce qui lui permettra au besoin d’emprunter sur les marchés aux meilleurs taux.
Le MES désormais instrument permanent aura une vocation stratégique. Il pourra ainsi recapitaliser directement les banques de la zone euro sans mettre à contribution les Etats comme ce fut le cas dans un passé récent.
Ce qui n’a pas manqué d’alourdir leurs dettes sans parler des remous politiques que cela a provoqués.
Est-ce que les banques espagnoles qui se trouvent actuellement en difficulté pourront bénéficier de cette bouffée d’air que constitue le lancement du Mécanisme européen de stabilité ? Peut-être que non, puisque l’Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas sont pour le moment réticents à l’idée et préfèrent agir pour l’avenir.
D’ailleurs, à cause de la forte crise financière et économique dans laquelle elle se débat actuellement, l’Espagne hésite toujours à bénéficier d’un plan de sauvetage de la part de Bruxelles. Madrid ne veut pas aliéner sa souveraineté. Le gouvernement espagnol donne pour l’instant la priorité à ses plans d’austérité afin de trouver une solution à ses problèmes de l’heure. Mais les Espagnols qui vivent très mal la crise auront-ils assez de patience ?