-
L'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès remporte à Berlin le prix international de l'Innovation germano-africain
-
Agadir: Le CRI Souss Massa tient son CA
-
Produits alimentaires et industriels : journée d'étude à Rabat sur la protection des consommateurs
-
L'Université Privée de Fès abrite la Grande Finale du DeepTech Startup Challenge
-
Tanger: Conférence sur le rôle de l'économie solidaire dans le développement social
Les projets immobiliers des proches et des privilégiés vont faire monter les prix à tel point que l’on va commencer à parler de milliards pour de petits appartements dans la Casbah et la baie de Bouznika. Les prix des terrains agricoles avoisinants vont flamber et l’installation dans ces résidences sera un grand luxe que seuls les milliardaires du pays vont pouvoir se le permettre.
Mais la ville de Bouznika a entrepris également une autre extension immobilière du côté de la route qui mène vers Benslimane. De ce côté, le béton a envahi la campagne et de grands projets étatiques et d’entreprises privées ou encore d’amicales de fonctionnaires ont été lancés depuis des années. On a construit des logements économiques et de moyen standing destinés à une classe moyenne qui commence à opter pour Bouznika comme ville de résidence même si le lieu de travail se trouve parfois dans un rayon de cent kilomètres.
Cependant, la principale attraction reste la plage qui attire de nombreux visiteurs de tout le Maroc. Lors de la saison estivale, la plage de Bouznika, connue pour avoir à plusieurs reprises obtenu le «Pavillon Bleu» dans le cadre de la campagne «Plages propres» initiée par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement est prise d’assaut par les estivants venus de tout le pays. Bouznika est une plage où se côtoient toutes les catégories sociales : riches, hyper- riches, classes moyennes et pauvres du coin qui viennent chercher de la fraîcheur près de l’océan où se pratiquent des sports nautiques et la pêche sous-marine mais aussi la pêche au filet et à la canne. L’obtention de ce «Pavillon Bleu» est le fruit d’un travail de longue haleine d’abord du tissu associatif et des efforts consentis par d’autres intervenants.
La saison estivale rapporte gros à plusieurs communes locales de la région et surtout celle de Bouznika où plusieurs scandales ont éclaté avec l’audition par la justice de plusieurs membres de ladite commune. En cette fin de mandat, on tente de donner un coup d’embellissement aux principales artères de la ville et surtout celle qui mène à Benslimane. Mais le citoyen n’est pas dupe et découvre suite aux scandales révélés par les médias que les deniers publics ont été dilapidés. Certes l’affaire a été étouffée et n’a pas eu de suite puisqu’on a opté pour la politique du bouc émissaire, mais il est certain que le ministère de tutelle et le département de Ramid doivent sortir le dossier des tiroirs. Sinon on serait obligé de croire que le ministère de la Justice pratique une politique sélective dans le choix des dossiers.
Mais Bouznika est également un pôle industriel. L’installation du groupe Valeo, spécialiste de câblage automobile à Bouznika depuis quelques années ainsi que d’autres petites industries de transformation a permis de créer plusieurs opportunités d’emplois, ce qui a encouragé l’OFPPT à inaugurer un centre de formation professionnelle proche de la zone industrielle. Cependant, la région reste essentiellement agricole. Avec son cheptel, ses vignes, ses cultures maraîchères et ses coopératives laitières, Bouznika constitue un pôle agricole par excellence. Avec le haras Royal qui compte parmi les meilleurs du pays, c’est l’une des régions les plus connues dans l’élevage des chevaux. Le tissu associatif est très actif dans la région et participe largement à son développement à travers plusieurs activités. Elle ambitionne de prendre une dimension nationale tout en se perfectionnant au fil des années pour promouvoir ce secteur prometteur.
La commune Echerrat en collaboration avec l’Association Rouad a pu instaurer le Festival du raisin. Nombre d’exposants et producteurs de raisin ont l’occasion de présenter leurs produits, techniques, matériels, entre autres, et ce grâce à l’encadrement et aux orientations des responsables. « Le Festival commence à susciter l’intérêt des acteurs du secteur, ici et ailleurs. On commence à récolter quelques fruits des efforts consentis par toutes les parties concernées. Eu égard au nombre de participants, des visiteurs et des exposants, on peut dire sans risque de se tromper que le Salon du raisin commence à atteindre quelques-uns de ses objectifs et il est certainement sur la bonne voie », a affirmé à « Libé » non sans satisfaction, Ahmed Zaidi, lors de la dernière édition dudit festival.