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Apparemment, cette situation pousse le PJD à chercher d’autres alternatives au cas où Chabat mettrait ses menaces à exécution.
Selon certains médias, c’est la «boîte noire» du parti, à savoir Abdellah Baha, qui mène des tractations avec l’UC qui dispose de 23 députés à la Chambre des représentants et le RNI qui en a 52 pour les convaincre d’intégrer le gouvernement de Benkirane au lieu et place du parti de l’Istiqlal qui dispose de 60 députés.
«On n’a reçu aucune offre officielle à ce propos», tranche un responsable de l’UC qui a requis l’anonymat dans une déclaration à «Libé». Et d’ajouter : «Certes, il y a des contacts entre les deux partis au niveau du Parlement, mais cela ne signifie pas qu’il y ait des négociations à ce sujet».
Cependant, ce responsable reste ouvert à toute discussion, mais non sans conditions, car «il ne s’agit pas d’entrer ou de sortir du gouvernement. Il y a des rites d’entrée et de sortie qu’il faut absolument respecter. On ne cherche pas seulement les sièges. Selon nous, la question qui se posera est la suivante : sur quelles bases on devrait intégrer le gouvernement ?», précise la même source.
En 2011, l’UC voulait à tout prix s’arrimer à la majorité actuelle et il est même resté dans l’expectative jusqu’à la formation de l’actuel cabinet où il ne s’est vu octroyer aucun maroquin.
Le cas du RNI reste difficile à appréhender. En 2011, ce parti a refusé catégoriquement de participer à un gouvernement présidé par le PJD même si certains cadres de ce parti se sont prononcés en faveur de cette participation. Mais une question se pose : le RNI acceptera-t-il ce qu’il a refusé il y a un an ? Qu’est-ce qui a changé depuis pour qu’il change de position ?«Libé» a tenté de recueillir l’avis des dirigeants du RNI, mais ce fut silence radio. Cependant, selon une source bien informée contactée par nous, la question de la participation du parti au gouvernement Benkirane reste encore ouverte. Et certains responsables du RNI optent pour l’intégration de leur parti à la suite d’un éventuel remaniement ministériel. «Ces responsables veulent couper l’herbe sous les pieds du Parti de l’Istiqlal surtout que la relation entre les deux partis était conflictuelle lorsqu’ils formaient, avec d’autres partis politiques, la coalition gouvernementale», précise la même source.
D’autres responsables du RNI s’opposent, par contre, à toute entrée au gouvernement présidé par le PJD, selon la même source. L’un des arguments de ces responsables tient à l’attitude du chef du gouvernement envers le président du parti, Salaheddine Mezouar. Abdelilah Benkirane avait, en effet, accusé ce dernier d’avoir falsifié les chiffres de la loi de Finances. Les attaques lancées par les députés du PJD contre le président du RNI ont eu également trait aux primes qu’il avait perçues quand il était ministre des Finances. Mais en politique, «tout peut changer. La majorité n’est pas stable et l’opposition aussi», reconnaît ce responsable de l’UC.