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C’est en vertu de cette charte qui a mis fin à une crise sans précédent qu’a connue le Conseil de la ville, que le Parti de la justice et développement a obtenu une délégation de signature pour la gestion d’un secteur clé, à savoir celui des infrastructures.
Maintenant, les partis politiques de la majorité, à savoir le Mouvement populaire (MP représenté dans la réunion par Said Hasbane), le Rassemblement national des indépendants (RNI représenté par Abderrahim Wattas), l’Union constitutionnelle (UC représentée par Zaouat), et le Parti authenticité et modernité (PAM représenté par Ahmed Brija) veulent mettre fin à la domination du PJD et lui ôter la délégation de signature concernant ce secteur.
Comment expliquer que des partis politiques qui ont signé au début de cette année une Charte d’honneur et appuyé l’actuelle répartition des délégations de signatures, contestent maintenant cette répartition ? D’après un membre du Conseil de la ville ayant requis l’anonymat, la réponse à cette question est très simple. Les élections locales et régionales pointent à l’horizon et ces partis expriment leur crainte que la monopolisation des délégations de signatures profite au parti islamiste. C’est pour cette raison, continue la même source dans un entretien téléphonique avec « Libé », que ces partis font bloc pour arracher au PJD la délégation de signatures concernant le secteur des infrastructures.
« La réunion, confirme une autre source contactée par « Libé », n’a pas discuté le problème de délégations de signatures, mais elle a débattu de la Charte d’honneur. Mais en réalité, le nœud du problème reste celui des délégations de signatures. C’est une question éminemment politique, car les partis craignent que le PJD n’exploite cela à des fins électorales ». Et d’ajouter : «Il faut savoir que Mustapha El Haya (membre du PJD) qui détient le secteur des infrastructures, contrôle, par ce biais, 90 % du budget du Conseil de la ville ». La même source met un bémol à cela en affirmant néanmoins que « ce qui est important, c’est que ces partis ne contestent pas la mauvaise gestion de ce secteur, mais expriment une préoccupation purement politique ».
Un membre dirigeant du PJD à Casablanca qui a lui aussi requis l’anonymat, n’a pas voulu dans une déclaration à « Libé » donner trop d’importance à lcette réunion de mercredi parce que « ce n’était pas une réunion officielle ». Invité, le PJD a décliné l’offre de participer à la réunion de mercredi, selon des sources concordantes. Toutefois, notre source a, en même temps, confirmé que son groupe est disposé et ouvert à discuter n’importe quel problème y compris la question des délégations de signatures «mais à condition que ce soit au cours d’une réunion officielle », tout en ajoutant qu’une réunion à ce propos aura lieu probablement cette fin de semaine, au cours de laquelle, le PJD sera présent à-côté des quatre partis de la majorité.
Pour le moment, rien n’est décidé. Mais une question demeure les tractations en cours entre les partis de la majorité pourront-elles prémunir le Conseil de la ville d’une nouvelle crise ?