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Un évènement qui fête cette année ses 60 ans et qui a amené de très nombreuses personnes à suivre les traces de ces premiers aventuriers. Depuis 1922, plus de 14.000 alpinistes auraient tenté l’ascension du toit du monde et 4.000 y seraient parvenus. Mais ce succès n’a pas été sans conséquence pour la majestueuse montagne qui n’a pas toujours été respectée par ses visiteurs.
Ainsi, en plus de 50 ans, ce sont des dizaines de tonnes de déchets qui ont été abandonnées sur les flancs de l’Everest, s’accumulant peu à peu et faisant au fil des années, de ce lieu, l’une des plus importantes décharges du monde. Depuis une quinzaine d’années, le gouvernement népalais oblige les alpinistes à ramener tout ce qu’ils emmènent, sous peine de perdre une caution, mais ceci n’a pas permis d’enrayer le phénomène.
Plus inquiétant encore, parmi ces détritus, gisaient également les cadavres de quelques alpinistes qui ne sont jamais parvenus jusqu’au sommet. Largement de quoi enlever un peu de magie aux lieux... Aussi, en 2010, un groupe de volontaires révoltés par la situation s’est mis dans l’idée de nettoyer l’Everest. Une mission qui, on peut l’imaginer, s’annonçait délicate et même périlleuse dans une zone située à plus de 7.000 mètres où le terrain est escarpé et où l’oxygène se fait rare.
Des conditions qui lui ont valu le surnom de “zone de la mort”, mais les volontaires étaient bien décidés à y parvenir.”L’Everest perd sa beauté. Le sommet est maintenant jonché de bouteilles d’oxygène, de vieux drapeaux de prière, de cordes et de vieilles tentes. Et au moins deux cadavres sont là-haut depuis des années”, avait estimé à l’époque Namgyal Sherpa, alpiniste faisant partie du projet nommé “Saving Mount Everest”.
Pour mener à bien la mission, le groupe de volontaires avait prévu de réaliser plusieurs expéditions qui devaient permettre de ramener plusieurs kilos de déchets à chaque fois. Finalement, il aura fallu trois ans de combat contre la pollution pour que cette équipe de nettoyeurs touche à son but et qu’elle estime être sur le point de résoudre le problème de pollution de l’Everest.
Au cours de ces trois années, ils ont collecté 10 tonnes de déchets allant de gaspillages de nourriture à du matériel d’ascension en passant par des tentes jetées et des cadavres de bouteilles gelées. Martin Edstrom, écrivain et photographe qui a participé au projet raconte : “L’augmentation incroyable de visiteurs a entraîné une production d’une montagne déchets qui allait du camp de base jusqu’aux zones les plus élevées”.
Or, comme il le souligne, les conséquences étaient non seulement visuelles mais également environnementales puisque le fragile écosystème du lieu était menacé. Mais le projet ne s’est pas arrêté à ramasser les déchets.
Pour éviter que ce désastre ne se reproduise, les volontaires ont mis en place un système de gestion des détritus pour les habitants et les touristes. Ainsi, 15 installations de traitements des déchets ont été mises à disposition afin de conserver et de protéger à long terme la biodiversité du parc national Sagarmatha, au Népal qui comprend la partie sud du mont Everest. Les choses devraient donc maintenant commencer à s’améliorer.