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Le caftan marocain à l’honneur à la Fashion Week du Turkménistan
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A Paris ou à Marrakech, le philosophe Edgar Morin « n’a jamais cessé d’être curieux du monde »
En sa compagne, Abbas Barakat retrouve une seconde jeunesse. A son tour, l’intruse vit l’irruption d’un nouvel arrivant, le fils Kamil, rentré de Paris pour vacances. Son âge, et sa moto, la légendaire Harley Davidson, ne peuvent laisser indifférente Mireille. Travail oblige, il s’en va prospecter les jolis environs de l’Atlas. Le voilà, en compagnie de Mireille, chevauchant vers Ouarzazate, Ouzoud, Bin El Ouidan… des périples ô combien enivrants ! La suite est logique : les deux jeunes s’aiment et décident de regagner Toulouse. Pendant ce temps, le vieux Barakat se surprend dérouté. Le rôle de spectateur passif ne lui sied pas, la jalousie le consume et l’éprouve.
Zennou, quant à elle, s’en va retrouver son village d’Outerbate dans l’Atlas. L’arrachement à Marrakech a fait un heureux en la personne de Moha, poète émérite, qui la courtise et l’épouse. La fin atteste de ce principe proverbial : les meilleurs partent les premiers.
« L’Intruse » est le cinquième roman de M.Hassani, un auteur discret et un retraité studieux. Son amour pour la littérature nous réconcilie avec les diplômés, les anciens, ceux que la culture mobilise encore. Ils se font rares de nos jours. Ses romans, traditionnellement ancrés dans le bassin minier de Khouribga, tranchent avec l’actuel, plutôt en vogue avec la marrakchimania ambiante où l’on retrouve les ingrédients d’une paresse vertueuse. M.Hassani a une tendresse particulière pour les gens humbles et honnêtes, mais desservis par le sort. Mais justicier dans l’âme, M.Hassani les soigne, en tout cas mieux que la Providence, à en juger par les fins tragiques de ses héroïnes.
*Ed : Afrique-Orient