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En 2010, Mustapha Salma qui était un responsable sécuritaire au sein du Polisario, a visité sa famille à Smara après plusieurs années de séparation, et organisé une conférence de presse lors de laquelle il avait ouvertement défendu la solution politique proposée par le Maroc pour résoudre l'affaire du Sahara. De retour à Tindouf, il a été arrêté, torturé durant plus de 70 jours, et expulsé à la suite d'une médiation du HCR.
Aujourd'hui, il a pris la décision de retourner dans les camps de Tindouf après avoir constaté que le Haut commissariat aux réfugiés n'a pas pu, jusqu'à maintenant, résoudre son cas.
« Le HCR a initié des contacts avec moi quand j'étais emprisonné par le Polisario (en 2010), et m'avait promis de régler mon cas et la situation de mes enfants en me permettant de les retrouver dès que j'arriverais en Mauritanie, étant entendu que mon séjour dans ce pays était provisoire », a-t-il dit dans une lettre datée du 26 août.
Mustapha Salma a déploré le fait que le HCR n'a pas honoré ses engagements. « J'ai, à maintes reprises, rappelé le HCR de la nécessité de résoudre mon cas. Mais malheureusement la réponse du bureau du HCR à Nouakchott était très décevante. Il a déclaré que le problème du regroupement de ma famille ne le concernait absolument pas, et il a, en outre, refusé de me recevoir pour me donner des éclaircissements alors que j'ai déposé plusieurs demandes à ce propos durant le mois du Ramadan ». Et d'ajouter: «Devant cette situation, je n'ai pas d'autre choix que de retourner à Tindouf cette semaine».
Contacté par «Libé», il a confirmé l'information et précisé qu'il était en train de préparer son voyage de retour sans donner d'autres précisions.
D'un autre côté, il s'est dit prêt à rencontrer la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme qui visite actuellement Laâyoune avant de se rendre dans les camps de Tindouf. Mais il a mis un bémol. « Je suis dans une situation délicate depuis deux ans. Je suis apatride et jusqu'à maintenant, je ne dispose pas d'un passeport qui me permet de me déplacer jusqu'au Maroc pour exposer mon cas à la Fondation Kennedy. Pis encore, je n'ai pas non plus le droit de retourner à Tindouf. Et à travers votre journal, j'interpelle la Fondation Kennedy pour qu'elle prenne au sérieux mon cas humanitaire et tente de le résoudre le plus tôt possible ».
Quant à ce qui se passe dans les camps de Tindouf, Ould Sidi Mouloud a brossé un tableau noir de la situation des droits de l'Homme où il n'y a « ni liberté d'expression, ni liberté de constituer des associations ». Et d'ajouter : « J'aimerais bien que l'Algérie et l'Afrique du Sud qui défendent le Polisario, lui imposent de respecter les droits élémentaires de l'Homme ».
C'est dans ce sens qu'il faut interpréter la décision prise par Mohamed Abdelaziz, chef des séparatistes, de renforcer les mesures de sécurité dans les camps en prévision de la visite des membres de la Fondation Robert Kennedy. Et ce, dans l'objectif de l'empêcher de contacter les « personnes indésirables », selon le Forum de soutien aux autonomistes (Forsatin) qui pourraient dénoncer les violations des droits de l'Homme commises par le Front Polisario loin des yeux de la communauté internationale et avec l'aval et la complicité de l'Algérie.