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Les données préliminaires d'une plongée, qui s'est poursuivie ce week-end, font ressortir l'existence d'épaves d'un navire éparpillées sur une superficie d'environ 700 m2, a déclaré à la MAP Azeddine Karra, spécialiste au ministère de la Culture en recherches subaquatiques et directeur régional du même département à Marrakech.
Il a assuré que le constat des lieux et des vestiges, situés à près de 500 m de la terre ferme et entre 6 et 10 mètres de profondeur, a permis la localisation de nombre de composantes toutes rouillées du navire, dont des portes, différentes pièces du moteur, de grandes barres de fer et de pièces constituant la coque.
Relevant que cette mission s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la Culture visant à établir la localisation et l'inventaire des sites du patrimoine subaquatique marocain en vue de sa sauvegarde et de sa préservation, il a signalé que le département de tutelle prévoit des missions similaires de vérification et de localisation de sites signalés par nombre de clubs de plongée à l'échelle nationale.
Il s'agit de cinq sites, déjà programmés pour l'année 2015, en l'occurrence à Al Hoceima, Nador, Mdik, Belyounech et Cap Cantin (province de Safi), a-t-il précisé.
De son côté, Said Ait Bâaziz, président de l'Association marocaine pour la recherche et la conservation du patrimoine subaquatique, a indiqué que la découverte de l'épave de ce navire britannique, dont la construction remonterait à 1915, est partie d'un avis reçu par ladite association de la part de deux jeunes de la région, il y a bientôt une année.
Dans une déclaration similaire à la MAP, Ait Bâaziz, plongeur professionnel, a assuré qu'il s'agit du cargo à vapeur "Baynyassa SS" qui, en mission commerciale du Brésil à Gibraltar, aurait changé d'itinéraire de navigation vers les côtes d'Agadir à cause d'une panne mécanique.
Le même plongeur, à qui l'on doit la découverte, en juillet 2013, de l'épave d'un navire portugais datant du 16ème siècle au large de Safi, a affirmé que son association a établi un rapport sur ce sujet et en a avisé les autorités locales et le ministère de la Culture pour tenir compte de cette découverte, dans la perspective de l'inscrire sur la liste du patrimoine archéologique subaquatique national et local.
Faisant valoir des données techniques sur ce cargo, long de 122 m sur 16 m de largeur et de 8.5 m de hauteur et doté d'une puissance de 476 chevaux et d'une capacité de 4937 tonnes, M. Bâaziz assure qu'il s'agit bel et bien du navire britannique qui, en voyage transatlantique du port de Santos (Brésil) à Gibraltar, aurait été détruit, le 15 septembre 1918, par erreur humaine à la plage Sidi Toual, au Sud d'Agadir, sans faire de pertes humaines.