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Au-delà des stéréotypes et clichés tendant à "chosifier" la femme et nier son rôle actif au sein de la société, un constat contre lequel nombre de femmes partout dans le monde ont décidé de se battre -à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme-, Meriem est allée à la conquête des sommets du monde, un défi qui appelle admiration et respect, vu l'énorme travail d'endurance et de préparation physique et morale que nécessite une telle aventure.
Après avoir réussi à escalader le Mont Kilimandjaro en Tanzanie (2008), le Mont Elbrus en Russie (2009) et celui de Kosciuszko en Australie (2011), respectivement, plus hauts sommets d'Afrique (5892 m), d'Europe (5642 m) et d'Australie (2228 m), son prochain objectif est de gravir le Mont Aconcagua (6962 m) en Argentine, en juillet prochain.
"Je prévoyais de me lancer dans cette aventure en février dernier, mais un drame familial m'a astreint à reporter ce challenge à l'été prochain", a-t-elle dit.
"Là, ça va être le plus haut sommet que je vais tenter de gravir. Je vais voir comment mon corps va réagir au-delà de 6000m. J'aborderai ce nouveau défi avec un esprit de dépassement de soi afin de mieux connaître ces capacités que l'on ignore toujours", a-t-elle confié à la MAP, faisant part de son "enthousiasme et optimisme".
"Chaque fois que je me lance dans une nouvelle escalade, notamment hors du Maroc, je reviens totalement changée. Au sommet, on oublie les contraintes et la routine de la vie quotidienne et l'on se sent tellement vulnérable et petit face au déchainement de la nature qui fascine merveilleusement d'en haut", a-t-elle indiqué.
Et de souligner que "c'est l'occasion idoine d'échanger et de se partager nos expériences avec d'autres personnes, issues de culture et civilisation différentes".
"A cause des stéréotypes et clichés consacrant l'infériorité de la femme arabo-musulmane par rapport à l'homme, peu de femmes ont osé pratiquer un tel sport", déplore-t-elle, tout en faisant valoir que "la femme marocaine, qu'elle soit active ou inactive, dispose d'énormes potentiel et capacité, à condition d'avoir une détermination d'acier pour atteindre ses objectifs. Les exemples de la réussite de la femme marocaine ne sont plus à fournir", a-t-elle lancé.
Revenant sur ses précédentes expéditions, Meriem a expliqué qu'"après avoir monté le Mont d'Elbrus en Russie, j'ai exigé que l'on me délivre un certificat attestant de cet exploit. Les organisateurs n'ont pas hésité à répondre favorablement à ma requête et m'ont remis un certificat justifiant que je suis la première femme marocaine à réaliser un tel exploit".
"De retour au Maroc, j'ai tâté le pouls de certains organismes afin de financer mes expéditions, notamment au ministère de la Jeunesse et des Sports, mais vainement", a-t-elle regretté.
"Je finance moi-même mes expéditions quand il s'agit de sommes avoisinant les 40 mille, voire 50 mille dirhams, en faisant des économies et des sacrifices", a-t-elle dit, faisant part de sa crainte de ne pas pouvoir réaliser son rêve pour le reste des sommets, car "mes capacités financières ne vont pas me le permettre".
Le défi des 7 sommets, qui a vu le jour dans les années 80 grâce à un alpiniste du nom de Richard Bass, comprend, outre le Mont Kilimandjaro (Tanzanie), le Mont Elbrus (Russie) et le Mont Kosciuszko (Australie), le Massif Vinson (4892m) en Arctique, l'Aconcagua (6962 m) en Amérique du Sud, le Mont McKinley (6194 m) en Amérique du Nord et l'Everest (8848 m) en Asie.