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Pour faire front contre ce projet, 24 associations locales et 11 ONG nationales se sont mobilisées en adressant une pétition aux autorités compétentes.
Parmi les ONG nationales signataires de cette pétition figurent l’Organisation marocaine des droits de l’Homme, le Forum marocain pour la vérité et l’équité, l’Association médicale dé réhabilitation des victimes de la torture, le collectif Démocratie et modernité ainsi que le Forum des alternatives du Sud.
Leur document fait état du malaise des habitants de cette ville frontalière avec l’Algérie. Les signataires estiment qu’un tel projet portera atteinte aux intérêts de ces derniers, car il les privera de l’accès à certaines zones qui font, pourtant, partie intégrante du territoire national, comme c’est le cas de Hay Baba Omar, d’El Ardja, de Zoufzana, etc.
Abdessalam El Kouch, président d’Ennahda à Figuig, l’une des associations signataires de cette pétition, nous a affirmé à ce propos que la réalisation d’un tel projet sera fatale par les habitants de Figuig, car, selon lui, la ville a été amputée, au profit de l’Algérie, d’une partie de son territoire, et ce depuis les années 60 et le milieu des années 70. «Si cette clôture voit le jour, l’espace vital de Figuig se rétrécira davantage par rapport à ce l’existant actuel». Aussi les signataires de cette pétition et les habitants de la région condamnent-ils le mutisme observé par les autorités marocaines à propos des terrains spoliés par l’Algérie, surtout depuis la Marche Verte et la récupération du Sahara marocain. Tel est le cas de Tasra, Zouzfana, Taghit… Si ce projet est réalisé, cela équivaudra à un feu vert donné à l’Algérie pour continuer à spolier le Maroc de certaines parties de son territoire.
Par ailleurs, la section locale de l’USFP à Figuig a pris l’initiative de demander audience au gouverneur de la ville. Une réunion a été tenue à ce propos, jeudi dernier, en présence de délégations de l’USFP, du PPS, du RNI et de la FDT, selon un communiqué de ladite section locale.
Cette réunion a également eu pour objectif de sensibiliser les autorités locales à la cause de la colère des habitants suscitée par de tels projets qui se trament dans l’ombre et en l’absence d’informations avérées et véridiques sur leur portée.
Selon la même source, les habitants craignent, au cas où ce projet serait mis en chantier, d’être privés de l’exploitation de leurs terrains agricoles, de réduire davantage leurs espaces de pâturage et, pire encore, d’étrangler cette région et de l’enclaver.
Le communiqué de la section de l’USFP a souligné également que les autorités locales ont signifié aux participants à cette audience que la région n’est pas concernée par ledit projet, et que dans le cas contraire, il y aura concertation avec les habitants, la société civile et politique en vue de sauvegarder les intérêts et les biens des uns et des autres.
Il convient de rappeler qu’une marche de protestation a été organisée au début de la semaine dernière. Les protestataires ont scandé des slogans dénonçant ce projet en portant un cercueil factice portant l’inscription : «Figuig est morte».