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« Rien n’est tranché pour l’instant. Certaines rumeurs évoquent des différends entre le ministre de la Santé et celui des Finances concernant ce sujet et il est possible que le secteur des médicaments soit exonéré », nous a précisé Khalid Sefrioui, président du Syndicat régional des pharmaciens d’officine d’Oujda (SRPOO). Un optimisme que ne partage pas Aziz Rhali, vice-coordinateur du Collectif pour le droit à la santé au Maroc (CDSM) qui estime qu’il y aura augmentation du taux de la TVA sur certains médicaments. « J’ai déjà mis au défi le ministre de la Santé sur ce sujet et je lui ai dit que l’Etat sera obligé, en 2017, d’augmenter la TVA mais Louardi a écarté cette éventualité. Aujourd’hui, les rumeurs ayant circulé à propos du prochain projet de loi de Finances me donnent raison ».
Selon lui, le Maroc applique trois taux de TVA (7%, 14% et 20%). « En 2011, l’OMC a recommandé aux pays membres d’appliquer trois taux de TVA (0%, 10% et 20%) et depuis cette date, chaque pays a appliqué différemment ces taux. Certains pays dont le taux de TVA était de 2,5% ou de 6,5% ont baissé ces taux à 0% comme c’est le cas pour la France et l’Italie. D’autres pays comme le Maroc ont fait passer les taux de la TVA de 7% à 10% et de 14% à 20% » nous a-t-il expliqué. Et de préciser : « Le Maroc a le taux de TVA le plus élevé en Méditerranée en comparaison avec l’Algérie et la Tunisie qui appliquent une TVA de 0%, l’Egypte (5%), la France (2,5%), la Jordanie (6%) et l’Italie (5%) et cela signifie que tout le discours sur la baisse des prix des médicaments n’a été que de la poudre aux yeux puisque cette baisse n’a pas dépassé 2,98 point et cette année, elle sera de 3 points ».
Pour sa part, Khalid Sefrioui a indiqué que les pharmaciens ont toujours appelé à une suppression totale de la TVA sur le médicament. Pour eux, l’Etat ne peut pas faire des bénéfices sur un produit destiné en premier lieu à soigner et à faire survivre les gens. « Une éventuelle augmentation du taux de la TVA se traduira par une hausse automatique des prix des médicaments ; ce qui signifie l’avortement de tout ce qui a été fait au niveau de la baisse des prix de certains médicaments. Certes il n’y aura pas d’impact sur les pharmaciens puisque la TVA est un impôt indirect perçu par l’Etat, mais ce sont les budgets des ménages qui seront durement frappés», nous a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Il y a eu l’initiative courageuse d’Abdelouahed El Fassi, ministre de la Santé du gouvernement El Youssoufi, qui a été le premier à supprimer la TVA sur certains médicaments. Notamment ceux qui concernent les maladies chroniques mais cela n’a pas duré très longtemps à cause des pressions des lobbies. En effet, la prise de cette décision exige une forte volonté politique car il s’agit d’un produit vital pour la vie des personnes et il est incompréhensible de l’imposer. Maintenant, la vraie question qui s’impose est de savoir si l’Exécutif cherche l’intérêt du citoyen ou plutôt d’augmenter les recettes de l’Etat », a-t-il conclu.