Les poissons désertent les assiettes des ménages à faibles revenus
-
La coopération technique avec la CEDH au centre de la visite d’une délégation judiciaire marocaine au Conseil de l’Europe
-
Maroc/Conseil de l'Europe : Clôture du programme conjoint d'appui au mécanisme national de prévention de la torture
-
Omar Zniber souligne les efforts déployés par la présidence marocaine du CDH en vue de la réforme des statuts du Conseil
-
Habib El Malki :Le Maroc a pris plusieurs initiatives pour mettre à profit les avancées des technologies numériques en les intégrant dans les processus éducatifs
-
L'Initiative Royale pour l'Atlantique mise en avant à la 5e conférence "Afrique XXI" de l'IPDAL
Quant à la caisse de pageot, elle a été cédée à 180 DH contre 80 DH auparavant, les anguilles l’ont été à 300 DH contre 80 DH, la raie à 350 DH contre 150 DH auparavant, la bonite à 200 DH contre 80 DH auparavant et le mulet à 170 DH contre 80 auparavant.
La cause ? Certainement pas la non-reconduction de l’accord de pêche Maroc-UE, mais le mauvais temps qui a poussé, selon certaines sources, plusieurs raïs à renoncer à lever l'ancre. Mais pour d’autres, c’est la rareté du poisson qui s'impose comme une pénible évidence conjuguée au phénomène de la spéculation et des intermédiaires. Pour Abdelkhalek Jigh, membre de l’Association des professionnels de la pêche côtière à Agadir et au Sud (APPCAS), la hausse des prix des poissons de fond peut être expliquée par trois raison. D’abord, les mauvaises conditions climatiques qui induisent que les sorties des embarcations en mer durant cette période sont en diminution. Il y a également le fait que de nombreux chalutiers concentrent leurs efforts actuellement sur le Sud de Dakhla pour pêcher uniquement le grand merlan, ce qui induit la rareté des prises d’autres espèces.
Mais la rareté et le mauvais temps ne sont pas les seuls responsables de cette envolée des prix. Notre source a mis à l’index la multiplication des intervenants. Selon lui, le poisson passe au moins par quatre intermédiaires ou revendeurs entre le moment où il est déposé sur les étals du marché des poissons d’Agadir ou de Laâyoune et son transport vers Casablanca. Concernant la hausse des prix des sardines, il nous a souligné que cette augmentation trouve son explication dans le fait que l’offre est quasi inexistante dans les deux marchés les plus importants, à savoir celui de Laâyoune et de Tan Tan. « Les sardines commercialisées aujourd’hui au marché des poissons de Casablanca proviennent en grande partie des petits bateaux qui pêchent près des côtes entre El Jadida et Rabat », nous a-t-il précisé. Pourtant, quelles que soient les explications, il reste évident que les milliers de kilomètres du littoral marocain seraient de moins en moins poissonneux.
Ainsi, et selon une note publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale a atteint, au titre des dix premiers mois de l’année 2011, 739.257 tonnes, soit un recul de 22,7% par rapport à fin octobre 2010.
Cette évolution est attribuable particulièrement, selon la DEPF, au repli de 25,3% des débarquements des poissons pélagiques, en lien avec la baisse des débarquements de la sardine de 43,4%.
La valeur du total des débarquements a affiché une baisse de la valeur des débarquements des poissons pélagiques de 15,1%, bien que leur prix moyen ait marqué un accroissement de 13,8%. La valeur des débarquements du poisson blanc a légèrement progressé de 1,5% et celle des crustacés a augmenté de 27% et ce, en dépit de la baisse de leur prix moyen de 33,5%.
Par ailleurs, la valeur des exportations des produits de la mer s’est établie à 9,8 milliards de dirhams au titre de la même période, en repli de 13,5% en glissement annuel, en rapport notamment avec la baisse de la valeur des exportations des poissons en conserve de 19,2% ; la valeur des exportations des crustacés, mollusques et coquillages ayant affiché une quasi-stagnation (+0,7%).