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Une telle démarche donnant à voir un RNI faisant résolument cavalier seul vient-elle porter un nouveau mauvais coup à la solidarité de la majorité gouvernementale? Vendredi matin, les partis de la majorité ne cachaient pas leur malaise face à une telle initiative de Mezouar et des siens. Les principaux partis de la majorité interrogés par « Libération » -USFP, Istiqlal et PPS- ont été formels : il n’est pas question pour aucun d’entre eux de présenter le bilan de leurs ministres respectifs. « C’est clair, le RNI n’est disposé à assumer qu’une partie du bilan du gouvernement Abbas El Fassi. On ne sectorialise pas une action gouvernementale qui est par définition une action commune. Aujourd’hui, le Rassemblement national des indépendants a choisi de faire cavalier seul. Cela n’aide certainement pas à créer de bonnes traditions démocratiques. C’est un retour en arrière. Et c’est d’autant plus regrettable que de telles pratiques enterrent l’esprit de la nouvelle Constitution », commente une figure du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires, une formation politique qui compte cinq ministres au sein de l’Exécutif sortant. A l’Istiqlal, la stupeur est totale. Et la colère pas loin. « C’est tout simplement honteux ! De telles pratiques ne se sont jamais vues en politique. Même les débutants ne s’y risqueraient pas. On voit bien que le RNI est en train de frapper dans tous les sens et qu’il est prêt à tout ! » s’exclame un ministre istiqlalien en vue. « Les ministres istiqlaliens occupent des portefeuilles proches des citoyens: logement, santé, routes. Nous aurions pu nous aussi jouer sur cela, organiser des conférences de presse tonitruantes et présenter nos chiffres en matière de santé, de logement, de routes. Ce que nous allons faire par contre, c’est remettre à nos militants en campagne un guide des réalisations des Istiqlaliens du gouvernement. Tout simplement pour qu’ils puissent répondre s’ils sont interpellés au sujet de l’action de l’un des ministres du parti », poursuit-il.
La majorité gouvernementale parlera-t-elle d’une seule et même voix en campagne électorale ? Le bilan de l’Exécutif conduit par l’Istiqlalien Abbas El Fassi sera-t-il assumé collectivement par les cinq partis qui le composent ? Les questions n’en finissent pas de se bousculer. Les trois partis formant la Koutla sont formels : le bilan gouvernemental sera assumé de manière collective par l’Istiqlal, l’USFP et le PPS. « Dans une équipe de sport collectif, les joueurs n’assument pas séparément leur bilan. Un gouvernement digne de ce nom présente de manière commune ses réalisations et acquis. Il assume collectivement un bilan, avec ses points forts et ses points négatifs. Sinon, c’est la porte ouverte à toutes les dérives, et surtout celles démocratiques », conclut ce membre influent du PPS.