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Par ailleurs, Fatna Afid, membre de l'Organisation démocratique du travail (ODT), a souligné pour sa part que la situation des immigrés au Maroc fait partie d'un projet syndical et social. Elle en veut pour preuve la tenue, récemment, du premier congrès du Syndicat des travailleurs immigrés au Maroc. L'occasion pour eux de mieux défendre leurs droits. L'ODT accompagne ces immigrés à travers une assistance et des formations.
D'emblée Clariste Sohm Mbambe, du Pan Africain Network on Migration, a tenu à clarifier une donnée. Pour elle, il faut considérer la migration non pas comme cause mais plutôt comme conséquence. Et d'ajouter que pour une bonne stratégie de communication, rien de tel que de créer un réseau regroupant des ONG aussi bien du Maroc que des pays d'origine. Il servirait d'outil pour expliquer les vraies raisons de l'immigration en vue d'en diminuer, le cas échéant, l'impact négatif.
« Tout cela est bien beau à écouter mais encore faut-il parvenir à des propositions concrètes», souligne Malika Ghefrane, la modératrice de l'atelier. Le contexte actuel souffre d'un déficit en communication et du coup, le regard porté sur l'Autre est plein de préjugés. Pour remédier à cette situation, les participants à l'atelier regorgent d'idées. D'aucuns proposent que les jeunes journalistes bénéficient de formations à travers des partenariats entre les instituts de journalisme et les ONG. Ils seront mieux sensibilisés à la culture des droits de l'Homme. L'expérience de Panos Afrique réalisée avec la Fondation Orient-Occident, s'inscrit dans ce cadre. Il faut insister davantage sur les migrations dans le cursus scolaire et inculquer aux enfants les valeurs de tolérance dès leur jeune âge. D'autres évoquent l'idée de mettre à profit les nouveaux moyens de technologie de l'information. Pour ce, un site dédié à la question migratoire en partenariat avec le CCME, pourrait évoquer des exemples réussis d'immigration et du coup, mettre fin aux stéréotypes. Des reportages et des documentaires verseraient dans le même sens. Demander le financement de l'Union européenne et approcher la sphère des décideurs seraient un atout à ne pas négliger.
Pour tout résumer, mettons-nous bien en tête que «l'Autre, c'est un autre moi», comme s'est plu à le préciser un participant.