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Les libertés syndicales ne seraient pas du goût des patrons des call centersLes salariés du centre d’appels Free en sit-in Hassan Bentaleb
Mardi 25 Février 2014
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Les salariés du call center Total Call, filiale du groupe Iliad (maison mère de Free mobile) sont de nouveau dans la rue. Ils devaient observer hier un sit-in devant la délégation du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales à Ain Chock à Casablanca pour dénoncer le licenciement abusif de certains membres du bureau syndical et la neutralité passive des responsables de ladite délégation. «C’est le troisième bureau qui a été rejeté par la société en moins de six mois. Pis, l’entreprise a licencié 13 personnes à cause de leur appartenance syndicale», nous a indiqué Mohamed El Ouafi, coordinateur national des centres d’appels, avant de poursuivre : « Une attitude qui n’a rien de surprenant puisque la même société a déjà licencié en 2012 plus de 34 salariés qui ont tenté de créer un bureau syndical dans les locaux de l’entreprise ». Une position qui en dit long, selon notre source, sur l’hostilité à l’action syndicale affichée par certains chefs d’entreprises. Pour le patronat, à quelque exception près, le fait d’être syndiqué est souvent interprété comme la volonté de s’opposer aux injonctions de la direction. « Plusieurs patrons se sont lancés dans une lutte acharnée contre la constitution de bureaux syndicaux dans leurs entreprises. Pour eux, pas question de se trouver face à des salariés syndiqués perçus comme des éléments perturbateurs de l'activité de l'entreprise», nous a souligné notre source. Une démarche complètement illégale puisque la liberté syndicale est un droit consacré par la Constitution. Elle a été reconnue pour la première fois par le Dahir du 16 juillet 1957 avant même l'adoption de la première Loi fondamentale du pays. En effet, l'adhésion à un syndicat est une composante essentielle de l'exercice de la liberté syndicale. Le principe de la libre adhésion au syndicat a été réitéré par le Code du travail dans son article 364: « Les employeurs et les travailleurs peuvent adhérer librement au syndicat de leur choix ». Ce qui survient dans les call centers a des conséquences lourdes sur les droits des travailleurs. « La situation est catastrophique. Ce secteur n’est pas réglementé par le dialogue social. Il y a une absence de conventions collectives et de droit à la négociation », nous a précisé Mohamed El Ouafi. Ce dernier estime que la plupart des salariés vivent leur quotidien dans la peur permanente d’être licenciés faute de protection sociale. En effet, leur contrat peut être résilié à tout moment et sans prendre en compte l’ancienneté dans l’entreprise. Des licenciements qui n’épargnent même pas les personnes syndiquées. Pourtant, dans cette affaire, il n’y a pas que l’entreprise qui pose entrave à la liberté syndicale. La délégation du ministère de l’Emploi semble elle aussi être dans la même approche. En effet, les salariés licenciés ont été surpris par la position molle d’un responsable de la délégation qui s’est contenté de leur répondre que leur licenciement est tout à fait légal. Une réponse absurde alors que la délégation est censée les protéger. « On n’arrive pas à comprendre comment un responsable peut agir de la sorte alors qu’il est chargé de veiller à l'application de la législation sociale notamment la promotion des négociations collectives entre les partenaires sociaux, l’animation du dialogue social et la participation au règlement des conflits du travail», a conclu notre source. Du côté du patronat, c’est silence radio. Contacté par nos soins, le téléphone de l’Association des professionnels des centres d'appels au Maroc (APCA Maroc) est aux abonnés absents. Affaire à suivre.
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