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« Il va y avoir une réunion nationale pour décider des prochaines mesures à prendre. On compte hausser le ton, d’autant plus que le dernier débrayage a été une véritable réussite qui a dépassé toutes les estimations. Nous avons réussi à paralyser les services de presque tous les hôpitaux et CHU du Royaume», nous a indiqué Abdelmalek Ould-Cheikh, membre dudit mouvement. Et de poursuivre : « Notre combat ne prendra fin que si nous recevons une réponse favorable à nos demandes, à savoir la reconnaissance académique de nos diplômes délivrés par l’Etat dans le domaine de l’infirmerie à travers un décret ministériel publié au Bulletin officiel».
Pour les infirmiers grévistes, cette question d’équivalence est primordiale puisqu’elle les empêche de poursuivre leurs études dans les universités publiques. « Les infirmiers sont bannis des listes des candidats au master de psychologie clinique, de neurosciences, de sociologie et autres...Plusieurs d’entre nous ont vu rejetés leurs dossiers de candidature à un master lancé par l’Institut supérieur des sciences de la santé relevant de l’université et destiné aux professionnels de la santé », nous a expliqué notre source. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, on a seulement le droit d’accéder aux masters des instituts de la santé et on souhaite que le ministère de la Santé emboîte le pas à l’Etat français qui a intégré les infirmiers dans la réforme LMD via un arrêté ministériel ».
Notre source estime qu’il y a un vrai entêtement de la part du ministère de tutelle concernant la question de l’équivalence. Ce dernier pense que la résolution de cette question passe par un classement de ces infirmiers aux échelles 10 et 11 comme c’est le cas pour les autres fonctionnaires. « C’est faux. Ce n’est pas ce qu’on cherche. Ce n’est pas une augmentation de salaire que nous avons demandée. Cela relève de la désinformation. Pour nous, la priorité c’est la reconnaissance de nos diplômes et l’accès aux facultés et instituts de la santé. On estime qu’on a le droit de poursuivre nos études comme tous les citoyens marocains », nous a-t-elle confié. Et d’ajouter : « Le ministère ne veut pas reconnaître nos diplômes de peur que les étudiants des autres instituts exigent le même traitement ».
Abdelmalek Ould-Cheikh pense que les infirmiers méritent mieux puisqu’ils représentent près de 80% de la prise en charge médicale malgré les conditions de travail difficiles et les déficits en matière de ressources humaines et logistiques.
De son côté, le ministère de la Santé n’a pas réagi depuis la conférence de presse organisée le 3 mai dernier et au cours de laquelle Louardi s’est engagé à défendre les revendications des infirmiers en annonçant avoir déjà saisi le chef du gouvernement à propos des problèmes liés aux ressources humaines. Notamment ceux relatifs à l’équivalence des diplômes d’infirmier. Pour le ministre, cette catégorie de fonctionnaires est victime d’une injustice patente en matière d’accès à la Fonction publique puisque les infirmiers titulaires de la licence ou du master ne sont pas classés aux échelles 10 et 11 comme c’est le cas des autres fonctionnaires.