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Intervenant à cette occasion, l'avocat et député marocain, Abdellatif Ouahbi, a indiqué que l'avocat arabe est qualifié pour jouer un rôle efficace dans la réussite de l'expérience démocratique dans le monde arabe et œuvrer à son amélioration.
L'évolution du rôle de l'avocat de simple défenseur du citoyen ordinaire à celui de protecteur de la démocratie dans l'exercice de la politique, «est une question épineuse et complexe», a-t-il considéré dans une intervention intitulée «Le rôle politique de l'avocat après le Printemps arabe».
Le rôle de l'avocat dans une situation ordinaire consiste à demander une application stricte de la loi, a expliqué l'homme de loi marocain. Cependant, en politique, «il devient partie de l'autorité, gère l'action de justice et donc est responsable d'assurer la continuité de l'Etat et d'imposer sa soumission au droit», a-t-il ajouté.
Après les révolutions et les changements politiques survenus dans la région, le citoyen arabe n'est plus en mesure d'attendre encore une consolidation de la démocratie, a souligné M. Ouahbi, faisant observer que la présence de l'avocat dans le champ politique et son engagement à appliquer les slogans et les principes qu'il a défendus lorsqu'il était hors du pouvoir décisionnel, lui fait découvrir combien l'application des engagements à caractère moral est complexe.
D'un autre côté, l'avocat marocain estime que la mentalité tribale et communautaire et la pensée religieuse radicale menacent la démocratie naissante dans le monde arabe. Il considère que ces menaces ne sont pas moins dangereuses que les régimes totalitaires et que l'avocat arabe fait face aujourd'hui à deux choix: participer au développement de la démocratie ou se contenter du rôle de témoin de l'assassinat de la démocratie.