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En effet, l’UE a refusé l’entrée sur ses territoires à 4.683 Marocains contre 4.348 en 2015, soit une hausse de 7,7%, selon le dernier rapport annuel d’analyse des risques de l’agence Frontex chargée de la gestion et de la coopération aux frontières extérieures des Etats membres de l’Union européenne.
Sur ces 4.683 cas de refus d’entrée, 837 ont été motivés par la non-détention de titres de voyage valides, 56 par la possession de documents falsifiés ou contrefaits, 815 pour ne pas avoir de visa ou de permis de séjour valables, 56 pour cause de visas ou de permis de séjour falsifiés, 1.435 par l’absence de documents justifiant le séjour en EU, 72 pour dépassement du délai de trois mois de séjour sur le territoire de l’un des pays membres de l’UE et 130 pour manque de ressources financières nécessaires.
494 des refus d’admission à l’UE ont concerné des personnes identifiées comme inadmissibles, 421 des personnes considérées comme présentant une menace pour la politique, la sécurité, la santé nationale de l’un des pays membres de l’espace Schengen ou pour leurs relations internationales, et 83 cas ont été enregistrés à la case non identifiés.
A ce nombre de refus de visa, il faut ajouter également le nombre de Marocains arrêtés aux frontières terrestres de l’Europe pour entrée illégale. 832 personnes ont été interceptées en 2016 contre 243 en 2015 et 43 en 2014, soit une hausse de 242%. Les Marocains arrivent à la 10ème place derrière les Afghans, les Pakistanais, les Syriens et les Albanais. L’agence européenne a également recensé 31.883 Marocains en séjour illégal en 2016, contre 61.462 l’année précédente, soit une diminution de 48%.
Le rapport de Frontex a précisé qu’au cours de l’année 2016, 752 Marocains ont utilisé des documents de voyage falsifiés (carte d’identité, passeport, visa, titre de séjour) pour entrer en EU contre 867 personnes en 2015, soit une régression de 13%.
Le Maroc figure aussi parmi le Top 10 des nationalités qui utilisent des documents contrefaits. Il est classé à la 2ème place sur 128 nationalités derrière l’Ukraine (1.208) et avant Iran (375), l’Albanie (386) et l’Iraq (273).
Frontex considère les frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et l’Espagne comme les points de passage où pareils documents falsifiés et consistant, le plus souvent, en des cartes d’identité espagnoles sont détectés.
Le même rapport indique également que le nombre de passeurs marocains identifiés a augmenté de 8,3% en 2016 pour atteindre 1.232 personnes contre 1.138 en 2015. On est loin du recul enregistré au cours des années 2012 et 2013 où les candidats à la migration avaient décidé de contourner les voies légales d’entrée à l’UE en utilisant des documents frauduleux, ce qui permettait aux passeurs et "facilitateurs" d’opérer à distance, sans avoir à les accompagner. Cependant, le rapport a précisé que la route ouest-africaine (Sénégal, Mauritanie, Maroc et Iles Canaries) a enregistré moins de départs vers l’Europe avec seulement 874 tentatives. La route ouest-méditerranéenne a enregistré, quant à elle, 10.231 départs en 2016 dont 2.184 effectués par des Guinéens, 1.760 par des Algériens et 1.646 par des Ivoiriens.
Sur un autre registre, le rapport révèle que 22.441 Marocains ont reçu l’ordre de quitter le territoire européen en 2016 contre 22.360 en 2015, soit une hausse de 0,4%.
Seulement, 9.289 ont été refoulés vers le Maroc contre 8.158 en 2015, soit une augmentation de 14%. Les retours forcés ont été de l’ordre de 7.506 contre 7.017 en 2015 (7.0%).
Les responsables de l’agence européenne ont, par ailleurs, affirmé que les Etats membres de l’UE ont émis 305.365 décisions de retour en 2016 en augmentation de 6,5% par rapport à 2015.
Le rapport précise aussi que le nombre total de migrants concernés par ces décisions reste sous-estimé puisque les chiffres rendus publics n’incluent pas les décisions d’expulsion prises par l’Autriche, la France, les Pays-Bas et la Suède. En outre, il a indiqué que les problèmes de l’identification et de l’obtention des documents nécessaires par les autorités des pays tiers demeurent les principaux obstacles devant la mise en œuvre des décisions d’expulsion.
Le document indique également que 52% de ces décisions ont été prises sur une base volontaire et 45% ont été forcés, alors que pour le reste, le type de retour n'a pas été spécifié. Le rapport souligne aussi qu’il y a une différence frappante entre les nationalités détectées en matière de franchissement illégal des frontières ou de séjour illégal dans l'UE, et ceux qui sont effectivement extradés. En effet, il s’agit en grande partie de migrants qui sont en quête d'asile et que les Etats européens ne peuvent pas renvoyer.