L’administration Obama a décidé en 2013 que les femmes devraient pouvoir accéder à tous les postes de combat des armées américaines, sauf exceptions qui devront être dûment justifiées par celles-ci.
Selon l’édition en ligne du Wall Street Journal, qui cite des responsables américains non identifiés, le commandant des Marines américains, le général Joe Dunford, demande une exception pour “tous les postes d’infanterie” des Marines et pour certaines unités d’élite dites “de reconnaissance”.
Le général Dunford aurait en revanche entériné l’ouverture des postes de combat pour les femmes dans l’artillerie et les blindés, selon le quotidien.
Interrogés samedi par l’AFP, plusieurs porte-paroles du Pentagone se sont refusés à tout commentaire.
Les Marines comptent environ 180.000 militaires, dont 7% de femmes. Cette force très admirée est le corps expéditionnaire de l’armée américaine. Elle est réputée pour sa discipline et ses valeurs combattantes.
Les Marines ont diffusé récemment des résultats d’une étude montrant que les unités mixtes sont moins performantes que les unités masculines dans un certain nombre d’actions de combat, comme le tir ou les déplacements tactiques.
L’étude relève aussi un taux de blessure chez les femmes bien supérieur à celui des hommes pour le même genre d’exercices.
La position du général Dunford est en contradiction avec celle de Ray Mabus, secrétaire à la Marine et responsable civil des Marines au Pentagone. Il a répété cette semaine qu’il ne “demanderait pas” d’exceptions à la mixité pour les Marines.
“Et cela ne les rendra pas moins efficaces au combat”, a-t-il affirmé.
Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter devra trancher définitivement sur la question en janvier 2016. Les trois autres grands services de l’armée américaine —l’armée de terre (US Army), la Marine (Navy) et l’armée de l’air (US Air Force)— ont envoyé des signaux plus favorables à l’ouverture généralisée des postes de combats aux femmes. Mais leurs positions définitives ne sont pas encore connues.