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Contrairement à ses prédécesseurs, le chef du gouvernement a décidé de s’attaquer à la réforme de la CMR en vue de lui éviter une éventuelle faillite. Il reste que les solutions ou les scénarios prônés par Abdelilah Benkirane ne semblent pas convaincants aux yeux des centrales syndicales et ne seraient que provisoires tel que l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans ou la réunification de toutes les Caisses de retraite afin de renforcer leur potentiel financier. Sans oublier l’appréhension pour ne pas dire la peur des retraités eux-mêmes qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés !
Ce qui veut dire que le flou entoure le projet du chef du gouvernement. Et puis pourquoi la CMR se trouve-t-elle dans cette situation de marasme et donc de menace de faillite ? Les adhérents sont en droit de savoir ce qu’il est advenu de leurs cotisations et aussi de la participation de leurs employeurs. Abdelilah Benkirane se garde bien d’évoquer la question.
Ne voudrait-il pas se lancer sur un terrain glissant ? Manque-t-il de courage ou tout simplement considère-t-on que les retraités sont mineurs et ne doivent pas savoir pourquoi les Caisses de retraire marocaines sont en situation de crise ? On sait que les dépôts ont été utilisés pour le financement de certains projets et l’argent fructifié devait justement servir à participer à l’équilibre des finances de ces Caisses et leur éviter de se trouver en rupture de paiement. Donc, notre chef du gouvernement aura seulement brassé de l’air pour rien. Son projet de réforme de la CMR s’inscrira dans le même chapitre que d’autres annoncés, mais qui sont restés lettre morte. Et dire qu’Abdelilah Benkirane quand il était candidat à la Primature, nous promettait monts et merveilles et qu’avec lui, les Marocains allaient enfin retrouver le bien-être ! Après une année au pouvoir, on constate malheureusement que les espoirs nourris se sont estompés au fil des jours. Les Marocains connaissent au contraire de plus en plus de difficultés dans leur quotidien avec le renchérissement des produits de première nécessité et donc leur pouvoir d’achat qui se trouve du coup affaibli sans parler de la montée de la crise sociale avec la progression du chômage.
Youssef Benzahra