Le témoignage d’une famille d’esclaves provoque l’ire du Polisario

L'esclavage, pratique courante dans les camps de Tindouf


Ahmadou El-Katab
Mardi 12 Mars 2013

Le témoignage d’une famille d’esclaves provoque l’ire du Polisario
Ni le cabinet Foley Hoag, ni ses compères lobbyistes à la solde de l’Algérie et du Polisario, ni la cinéaste bolivienne Violeta Ayala et son collègue australien Dan Fallshaw, ne pouvaient imaginer le danger auquel seraient exposées deux femmes sahraouies noires, après la diffusion du film documentaire’’ Stolen’’ tourné dans les camps de Tindouf.
« Stolen », un documentaire sorti en 2009, réalisé par la Bolivienne Violeta Ayala et l’Australien Dan Fallshaw, a été diffusé, dans la soirée du mardi 26 février, par la chaîne de télévision américaine World Channel. Le film relate les conditions de vie des réfugiés dans les camps de Tindouf, en Algérie, et révèle que certains d'entre eux sont victimes d’«un esclavage moderne».  Le documentaire devait, initialement, être diffusé le 5 février par la même chaîne, mais cette dernière a décidé de le reporter en raison de la polémique qui l’a entouré depuis sa première projection au Festival international du film de Toronto, en 2009, rapporte le site spécialisé Indiewire.com.
En effet, Fatim et sa sœur Leila, principaux personnages avaient rencontré la Bolivienne et l’Australien, alors que ces derniers  s’étaient rendus dans les camps  du Polisario pour réaliser un film sur la situation humanitaire dans ces camps. Fatim leur ayant expliqué leur condition inhumaine et l’esclavage qu’elles subissaient, sa sœur, elle et des milliers d’autres Sahraouis noirs, ils décidèrent de se pencher sur ces cas et de réaliser un film sur cet esclavagisme ignoré de la communauté internationale et béni par la classe dirigeante du Polisario et le gouvernement d’Alger. Ces camps qui, selon les témoignages des deux femmes sahraouies, seraient divisés en deux, l’un pour les Noirs de peau et l’autre pour les Blancs, les «Baydanes». Les Noirs n’ont pas les mêmes droits que leurs maîtres, les Blancs. Ils étaient toujours des esclaves. Ils n’avaient pas le droit de décider avec qui ils allaient se marier; ils savaient que leurs enfants pouvaient être enlevés et n’avaient pas non plus de prise sur leur destin.
Les deux femmes, sachant que leur vie et celles des leurs étaient en danger tant qu’elles restaient dans les camps de Tindouf, n’avaient de solution que de demander l’aide de l’association abolitionniste mauritanienne (IRA), pour échapper au sort peu enviable,  conséquence due à la diffusion du documentaire.
IRA Mauritanie Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie, créée au début des années 2000 par un groupe d’anciens esclaves,  entend défendre tous les esclaves en Mauritanie et ailleurs. Cette association a accueilli les deux Noires sahraouies. Ce qui n’a pas été du goût de Mohamed Abdelaziz que la revue Forbes vient de citer parmi les grandes fortunes de la planète.
En effet, selon Forbes, le chef du Polisario et sa garde rapprochée ainsi que son épouse, la soi-disant ministre de la Culture, l’Algérienne Khadija Bent Hamdi, ont amassé des fortunes colossales au prix de la misère, de la famine et de l’appauvrissement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. Le magazine décrit dans sa dernière livraison, l'obscénité du faste du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, dans les camps de Tindouf, où le désespoir des populations, privées de leurs droits les plus élémentaires, le dispute à la privation la plus abjecte. Richard Miniter qui avait visité les camps et rencontré Mohamed Abdelaziz, décrit ce dernier comme étant un "dictateur” qui se succède à lui-même depuis 1976, lors d’élections où il est candidat unique. Comme quoi le malheur des  habitants des camps fait le bonheur voire, la fortune insolente de Mohamed Abdelaziz


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