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L’expérience marocaine en matière de planification familiale remonte au milieu des années soixante. Depuis son lancement, le Programme national de planification familiale (PNPF) au Maroc n’a cessé d’enregistrer des résultats satisfaisants pour certains indicateurs. Ainsi, le recours à la contraception au Maroc est devenu de plus en plus important au fil du temps. En attestent les divers travaux effectués dans ce cadre. Ainsi d’après les chiffres avancés par le ministère de la Santé, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes mariées de 15 à 49 ans a atteint 67,4% en 2011 contre 58,4% en 1997. Ce taux ne dépassait pas 19% en 1980. Une large avancée qui fait que les femmes ont de moins en moins d’enfants. D’ailleurs, l’indice synthétique de fécondité tourne autour de 2,50 (2,15 en milieu urbain et 3,2 en milieu rural). Cet état de fait s’explique par une utilisation plus élargie de la contraception chez les personnes en âge de procréer (pilule, stérilet, préservatif masculin et féminin, diaphragme, patch, etc.), le recul de l’âge du mariage (de l’ordre de 27 ans pour les femmes et 30 ans pour les hommes en ville). Il en est de même de l’allongement de la durée des études et le désir d’accomplissement personnel et professionnel des femmes. Autre constat, la pilule est le moyen contraceptif le plus plébiscité par les Marocaines. Correctement prise, elle fait partie des contraceptifs les plus sûrs avec 99,9% d’efficacité. Pour preuve, les dernières statistiques de la direction de la planification familiale du ministère de la Santé montrent que sur les 67,4% des femmes en âge de reproduction utilisant un contraceptif, plus des deux tiers prennent la pilule. Par ailleurs, l’enquête sur la population et la Santé familiale réalisée par le ministère de la santé en 2011 révèle un taux de pénétration encore très timide des autres moyens contraceptifs, notamment le dispositif utérin (stérilet) avec une part de 4% et les moyens traditionnels comme l’allaitement (10%).
Néanmoins le recours à la pilule bute encore contre certaines croyances. Comme en témoigne cette assistante sociale «bon nombre de femmes refusent de prendre la pilule de peur de devenir stériles ou même d’attraper le cancer. On a beau leur expliquer que leur raisonnement n’a aucune explication scientifique, rien n’y fait». Et d’ajouter en souriant «Mieux encore, d’autres croient dur comme fer que le fait d’avoir beaucoup d’enfants est la meilleure façon de retenir le mari». Qui dit mieux?